Selon une enquête sur la perception du travail en Tunisie, réalisée par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), «le travail est très important» pour 73,8% des 1.204 enquêtés. Comparé à d’autres aspects de la vie, le même échantillon considère que la famille et la religion sont aussi «très importantes» dans une proportion respective de 79,3% et de 77,9%.
Les résultats de cette enquête ont été présentés, samedi 17 janvier 2015, par Majdi Hassen, directeur exécutif de l’IACE, dans le cadre d’une conférence-débat organisée en partenariat avec le Forum pour une nouvelle République (Nou-R) sur la valeur du travail chez les Tunisiens.
En voici l’essentiel.
Par âge, les sondés, âgés entre 56 et 65 ans, sont ceux qui accordent plus d’importance au travail (80%). Ils sont talonnés par les enquêtés âgés de 36 à 45 ans et ceux âgés de 18 à 25 ans (69,1%).
Le travail est très important pour 73,8% des Tunisiens
Par région économique, le centre-ouest est la région qui considère le plus que «le travail est très important» (93,8%). Il fait mieux que le sud (83,6%), le centre-est (68,7%), le nord-est (68,4%) et le nord–ouest (57,1%).
Par niveau d’étude ou d’instruction, les interrogés qui ont fait des études dans l’enseignement supérieur viennent au premier rang avec 75,4%, suivis par les sondés qui ont fait des études jusqu’au secondaire (74%) et le primaire avec 64,8%.
Par genre, c’est l’homme qui estime le plus que le travail est très important (79,3%) contre 67,6% pour la femme.
Par classe sociale, la classe moyenne supérieure occupe la première place (78,5%). Elle est suivie par les privilégiés (75,4%), les gens aisés (73,3%), les défavorisés (69,4%), la classe moyenne (67,6%), la classe moyenne inférieure (62,5%) et la classe populaire (50%).
39,7% s’inquiètent de perdre de leur emploi
Interpellés sur leur inquiétude quant à la perte de leur job, 39,7% des sondés relèvent que cette éventualité les inquiète beaucoup, 24,7% les inquiètent assez, 12,7% les inquiètent un peu, pour 9% cela ne les inquiète pas, et 3,4% pas du tout.
Par région économique, ce sont les travailleurs du centre-ouest qui craignent la perte de leur boulot (69%). Ils sont suivis par ceux du centre-est (41%), le sud (38,4%), le nord-est (29,1%) et le nord-ouest (26,8%).
Par âge, les travailleurs les plus inquiets quant à cette éventualité sont ceux qui sont âgés entre 36 et 45 ans (52,8%). Ils devancent les catégories âgées entre 45 et 55 ans (42,3%), entre 56 et 65 ans (38,2%), entre 26 et 35 ans (36,2%), entre 18 et 25 ans (26,3%) et plus de 65 ans (26,7%).
Par genre, c’est l’homme qui craint le plus la perte de son travail avec 41,9% contre 37,2% pour la femme.
Par niveau d’étude, les travailleurs qui ont le niveau secondaire sont les plus craintifs à hauteur de 40,5% des interrogés s’inquiètent de perdre leur travail contre 39,4% pour le supérieur et 39,3% pour le primaire.
Par classe sociale, ce sont les classes aisées qui se préoccupent pour la perte de leur emploi (58,6%). Elles sont suivies par les classes moyennes supérieures (41%), défavorisées (40,4%), privilégiées (35,6%), moyennes (30,8%), populaires (28,6%) et moyennes inférieures (22,2%).
Motivations au travail
Interrogés sur des aspects jugés très importants pour un emploi, 55% des sondés ont cité, entre autres, la bonne ambiance de travail, 49,3% le travail bien vu par la société, 46,3% le degré d’importance du matériel dans l’évaluation de l’emploi, 45,3% le travail utile pour la société.
Quant aux motivations, ils relèvent dans l’ordre dégressif le travail en tant que “devoir envers la société“ (75,59%), “l’opportunité de développer leur capacité“ (55,42%), la dissuasion de la paresse (54,69%) et de l’assistanat matériel (50,42%).