Est de la France, le 29 mars 2013 (Photo : Jean-Christophe Verhaegen) |
[21/01/2015 12:30:25] Paris (AFP) La douceur des températures en 2014, année la plus chaude observée en France depuis 1900, a fait chuter la consommation française de gaz naturel de 16,5% sur le réseau de GRTgaz l’an dernier, a annoncé mercredi le gestionnaire de l’essentiel du réseau français de gazoducs.
La consommation annuelle totale de gaz s’est élevée à 390 térawattheures (TWh) l’an dernier, contre 467 TWh en 2013, a précisé la filiale de GDF Suez en charge du transport du gaz sur la majeure partie du territoire (sauf le sud-ouest, où il est assuré par TIGF, ex-filiale de Total).
Elle s’est repliée aussi, mais dans une moindre mesure (-5,4% à 420 TWh) en excluant les effets climatiques, masquant toutefois une disparité entre les différentes catégories de clientèle.
La consommation en “distributions publiques”, c’est-à-dire celle des particuliers et les petits professionnels raccordés aux réseaux de distribution, s’est effondrée de 19,2% pour atteindre 250 TWh, le niveau le plus bas observé depuis 10 ans, a indiqué le directeur général de GRTgaz, Thierry Trouvé, lors d’une conférence de presse.
Essentiellement liée aux besoins en chauffage, elle s’inscrit aussi en baisse, de 2,2%, corrigée des effets climatiques.
“Probablement une moitié de cet écart résiduel de 2,2% est imputable à l’effet des politiques environnementales (efficacité énergétique, performance des bâtiments, etc.)”, a détaillé M. Trouvé, l’autre moitié s’expliquant par des “comportements atypiques” du chauffage notamment.
La consommation des grands clients industriels directement raccordés aux gazoducs de GRTgaz s’est elle repliée de 6,1% à 121 TWh, affichant une relative stabilité depuis 10 ans.
Ce mouvement n’inclut pas la demande de gaz pour la production d’électricité, qui a elle dégringolé de 34% à 19 TWh et même de 60% depuis 2011.
Les centrales électriques au gaz sont en grande difficulté en Europe du fait des cours faibles de l’électricité et de la concurrence du charbon, meilleur marché, et des énergies renouvelables.