Le patron de la CGPME regrette la position du Medef sur le dialogue social

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çois Asselin patron de la CGPME le 13 janvier 2015 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[23/01/2015 08:23:43] Paris (AFP) Le nouveau président de la CGPME, François Asselin, a regretté vendredi que le Medef n’ait pas compris “dès le départ (…) quelle était la position des PME” lors des négociations sur la modernisation du dialogue social, qui se sont soldées par un échec.

“Nous aurions aimé, dès le départ, que nos amis du Medef comprennent quelle était la position des petites et moyennes entreprises”, a déclaré M. Asselin sur Radio Classique, marquant un long silence avant de s’exprimer sur la responsabilité du Mouvement des entreprises de France dans l’échec de la négociation sur le dialogue social en entreprise.

Le président de la Confédération générale des PME, élu mercredi, a ajouté que “le Medef a eu beaucoup de mal à convaincre, au sein même de ses propres adhérents”.

Le patronat s’est notamment divisé sur la création d’un dispositif spécifique aux entreprises de moins de 11 salariés, la CGPME s’opposant à l’idée de comités extérieurs “non intrusifs” prônée par le Medef.

“On nous demande de répondre à une question qui ne se pose pas. Dans une petite entreprise, le dialogue est quotidien”, a affirmé M. Asselin, estimant que cette proposition revenait à “sanctionner, en alourdissant les contraintes sur les plus petites entreprises”.

“Il n’était pas question (…) d’imposer des charges nouvelles aux très petites entreprises. Il était clair que c’étaient les moyens existants du dialogue social qui devaient financer cet outil”, a rétorqué Alexandre Saubot, le négociateur du Medef sur le dialogue social, interrogé sur BFM Business.

M. Asselin a en outre critiqué la méthode de négociation entre organisations patronales et syndicales. “Il n’y avait pratiquement pas de bilatérales. C’était un petit groupe qui, de son côté, essayait de faire avancer le texte en écartant tous les autres”, a expliqué la patron de la CGPME.

Le président du Medef, Pierre Gattaz, avait pourtant minimisé mardi ses divergences avec la CGPME, les attribuant à “un peu de nervosité” à l’approche de la période de mesure de représentativité des organisation patronales.

Constatant l’échec des négociations, le gouvernement a annoncé jeudi qu’il se saisissait du dossier. Les partenaires sociaux seront reçus à partir de la semaine prochaine par le ministre du Travail, François Rebsamen, avant une réunion à Matignon le 19 février.

M. Saubot a souhaité que cette reprise en main permette d'”ouvrir un espace d’expérimentation (…) pour faire maturer les esprits et avoir une chance qu’un accord, dans six mois, un an, deux ans, puisse trouver toute sa place”.