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| 2015 (Photo : Fabrice Coffrini) |
[25/01/2015 11:06:52] Davos (Suisse) (AFP) Le forum économique mondial de Davos a achevé samedi son édition 2015, marquée par la préoccupation du risque, et particulièrement du risque géopolitique, terroriste ou cybernétique.
Cela vient peser sur une économie mondiale en train de ralentir sa progression, où les facteurs d’incertitudes strictement économiques sont déjà nombreux, que ce soit le ralentissement chinois, l’évolution de la zone euro, ou les prix du pétrole.
Dans ce contexte mitigé, le président français François Hollande ou le secrétaire d’Etat américain John Kerry ont exhorté les quelque 2.500 leaders économiques et politiques du monde entier à ne pas négliger la menace que représentent des groupes tels que Boko Haram ou l’organisation Etat islamique.
La délégation ukrainienne, conduite par le président Petro Porochenko, a aussi mis un coup de projecteur sur la crise ukrainienne, contribuant ainsi à la dualité des tendances du Forum de Davos, qui cherche l’équilibre entre les sujets d’actualité et les tendances de long terme.
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| ésident Francois Hollande fait un discours le 23 janvier 2015 au Forum de Davos, en Suisse (Photo : Fabrice Coffrini) |
Au-delà des grands discours en tribune, dans les diverses salles de réunion où des patrons venus du monde entier échangent d’autant plus librement que les accès sont parfois fermés à la presse, le message était aussi à la vigilance.
“Les risques pour les chaînes d’approvisionnement augmentent pour toutes les entreprises”, relevait ainsi un chef d’entreprise lors d’une des diverses sessions de ces quatre jours de réunion très intenses.
Les cybermenaces ont été particulièrement mises en avant, notamment par des patrons de groupes de sécurité informatique.
“Ce que vous appelez l’internet des objets, je l’appelle l’internet des menaces”, a déclaré lors d’un débat Eugène Kaspersky, de la société de sécurité informatique Kaspersky Lab, en référence à la multiplication des objets connectés.
Dans une autre session, un patron a estimé que “nous ne sommes plus dans une phase de risque, mais dans une phase d’infection”, tant les piratages se multiplient, selon lui.
– BCE –
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| ît Coeuré, membre du comité exécutif de la BCE, le 24 janvier 2015 à Davos |
Bien évidemment, au-delà de ces débats sur les tendances de fond, les sujets d’actualité ont aussi accaparé leur part d’attention, notamment la décision historique de la BCE de se lancer dans un programme massif de rachat d’actifs, tombée jeudi en plein milieu du forum a été largement commentée.
Une des idées force sur ce dossier, répétée à l’envi, est que cela ne doit en aucun cas dispenser les pays européens de conduire des réformes structurelles indispensables pour relancer la croissance dans les pays de la monnaie unique.
“Avec une faible croissance, un chômage bien établi, des gens ejectés du marché du travail, nous voyons l’ensemble des fondations du projet européen affaiblies, et cela ne peut pas durer trop longtemps”, a prévenu Benoît Coeuré de la BCE.
Le niveau des prix du pétrole a aussi été un des gros sujets de Davos, d’autant que, comme l’a reconnu samedi Laurence Finck, le patron de BlackRock, le premier gestionnaire d’actifs au monde, les leaders de Davos n’avaient pas prévu cette évolution, illustrant les difficultés des exercices de prospectives conduits chaque année pendant quatre jours dans la bourgade suisse.
“L’an dernier, à cet endroit même, tout intelligents que nous étions, je crois bien que nous n’avons pas dit un mot du pétrole (…), je ne pense pas que nous ayons entenu le mot Isis (l’organisation de l’Etat Islamique, ndlr), nous n’avons évidemment pas parlé de l’Ukraine (…), nous avions confiance, (…) la tendance à Davos était que l’Europe était en train de se rétablir très rapidement. J’espère que nous ferons mieux cette année”, a-t-il ironisé.
Pour le gouverneur de la banque centrale du Japon, Haruhiko Kuroda, il y a deux raisons d’avoir de l’espoir: la baisse des prix du pétrole et l’action de la BCE.
Mais Davos est aussi une formidable occasion pour les grands patrons de nouer contact pour de futurs contrats.
“J’ai eu un +carnet de bal+ très rempli, en deux jours, j’ai rencontré 20 grands patrons pour enclencher une dynamique”, a ainsi expliqué à l’AFP le patron de Véolia, Antoine Frérot.
