L’élaboration d’une politique de service universel dans les télécommunications fait actuellement débat en Tunisie. C’est dans ce sens que l’Instance nationale des télécommunications a organisé, lundi 26 janvier, un workshop à El Gazella des télécommunications, traitant ce sujet.
Les opérateurs Ooredoo, Orange et Tunisie Télécom ont été présents à cette occasion pour discuter des fonds de service universels (FSU) et donner des solutions économiques et techniques aux problèmes rencontrés en Tunisie.
«Dans notre pays, il est aujourd’hui plus que nécessaire de consolider et moderniser le réseau de Tunisie Télécom vers une architecture permettant la décentralisation de l’accès à Internet, dans toutes les régions», a souligné Jamel Sakka, directeur exécutif de la planification et de l’optimisation des réseaux chez Tunisie Télécom. La garantie d’un réseau haut débit concerne également les zones rurales. Dans ce sens, la technologie TRT & SRT (adoptée dans les zones rurales) devrait être remplacée par des technologies DSL de MSAN qui est actuellement adoptée dans les zones urbaines. D’après Sakka, l’élaboration d’un business plan, la définition des coûts et le mode de financement sont indispensables pour y parvenir.
Si la question pour Tunisie Télécom est d’élaborer un business plan, Ooredoo estime que la question est d’ordre politique, portant, en effet, sur la gouvernance. «Il s’agit de fonder des comités indépendants séparés des bailleurs de fonds. L’indépendance des FSU est essentielle», a affirmé pour sa part Lynne Dorward, exécutive director group regulatory affairs chez Ooredoo.
Pour Orange, le problème est noté au niveau de la communication externe. D’après Mohammed Taamallah, directeur exécutif de régulation des affaires chez Orange Tunisie, il faut qu’il y ait plus de compétitivité entre les opérateurs afin d’améliorer l’offre.
Les trois opérateurs ont préconisé de suivre les modèles réussis dans le monde, à commencer par le voisin marocain, afin de mettre en œuvre un fonds de service universel (FSU). A ce propos, les opérateurs appellent à mieux définir le terme service universel, à revoir le cadre juridique et réglementaire afin de redéfinir les stratégies. Tous ces éléments, qui prennent en compte l’inclusion numérique, contribuent à une meilleure visibilité, transparence et redevance.