Le lancement de projets dans le domaine de l’énergie renouvelable peut créer de 7 à 20.000 emplois durables au profit des jeunes, en Tunisie, d’ici 2030. C’est ce qu’estime Dr. Isabel Shafer, professeur à l’Universitaire de Berlin).
Intervenant, mardi 27 janvier à Tunis, dans le cadre d’une conférence sur «les énergies propres et le chômage des jeunes dans le Maghreb», organisée par la Banque africaine de développement (BAD), Mme Shafer a ajouté que «l’énergie renouvelable constitue un secteur d’innovation technologique et d’avenir pour la Tunisie, dans la mesure où elle permettra d’impulser l’économie du pays, notamment si elle s’oriente vers l’exportation des énergies vertes».
Sur le plan maghrébin, l’universitaire souligne que la demande énergétique s’accroîtra de 50% durant la prochaine décennie, d’où la nécessité de diversifier les sources énergétiques.
Dans le même contexte, Jacob Kolster, directeur opérationnel de la région Afrique du Nord à la BAD, a fait savoir que le choix du thème de l’énergie renouvelable et le chômage des jeunes cible la solution de deux défis, à savoir l’emploi et les ressources énergétiques, auxquels est confrontée la Tunisie actuellement. Car “le taux de chômage des jeunes tunisiens dépasse actuellement les 35%, ce qui est considérable”, a-t-il noté.
Pour ce qui est de la production des énergies vertes, M. Kolster a estimé qu’elle est à la portée de la Tunisie, dont les conditions climatiques (soleil et vent) favorables, ouvrent de grandes perspectives de développement des énergies renouvelables. De fait, la Tunisie dispose d’un taux d’ensoleillement dépassant les 3.000 heures par an, ce qui permet de développer davantage ce créneau porteur.
Ont pris part à cette rencontre, des représentants des différents organismes concernés par le secteur énergétique dans les départements ministériels et la société civile.