ènes, le 8 décembre 2014 (Photo : Louisa Gouliamaki) |
[28/01/2015 10:45:02] Athènes (AFP) Le taux d’emprunt de la Grèce à 10 ans passait mercredi au-dessus du seuil symbolique des 10%, les investisseurs se détournant de ces titres alors que le nouveau gouvernement anti-austérité veut renégocier la dette du pays.
Côté actions, la Bourse d’Athènes (Athex) chutait de plus de 6% mercredi alors que se déroulait le premier conseil des ministres du gouvernement de gauche radicale dirigé par Alexis Tsipras.
Vers 12H10 (10H10 GMT), le taux des obligations remboursables dans dix ans montait à 10,163% contre 9,476% la veille sur le marché secondaire où s’échange la dette déjà émise. Il avait déjà franchi ce seuil début janvier, retrouvant alors ses niveaux de septembre 2013.
“Il n’y a pas d’acheteurs sur la dette grecque” donc “les mouvements de taux sont d’autant plus importants”, explique Patrick Jacq, stratégiste obligataire chez BNP Paribas.
Le nouveau gouvernement grec de gauche radicale Syriza veut négocier la dette avec les créanciers du pays, UE et FMI, dans la perspective de trouver “une solution viable, juste et mutuellement utile”, a indiqué mercredi le Premier ministre Alexis Tsipras.
Selon M. Jacq, “le risque de contagion est quand même extrêmement limité”, surtout depuis que la Banque centrale européenne a annoncé un vaste programme de rachats d’actifs incluant les dettes souveraines, développe le stratégiste.
Le taux à 10 ans de l’Espagne remontait à 1,463% contre 1,390% la veille, celui de l’Italie à 1,605% contre 1,531%, tandis que le Portugal voyait son rendement à 10 ans s’inscrire à 2,579% contre 2,443%.
Sur ces dettes, les investisseurs procèdent à “des prises de profits après le gros mouvement d’achats la semaine dernière”, notamment suite aux annonces de la BCE, souligne M. Jacq, mais “il n’y a pas de lien de cause à effet avec la Grèce qui est vraiment un cas à part”.
De leur côté, les taux d’emprunt à 10 ans des pays jugés plus solides de la zone euro, que les investisseurs considèrent comme des valeurs refuges en période d’aversion pour le risque, étaient relativement stables.
Le taux d’emprunt à 10 ans de l’Allemagne s’inscrivait à 0,380% contre 0,383% la veille, celui de la France à 0,598% contre 0,577%.