ée, le 28 janvier 2015 à Paris (Photo : Martin Bureau) |
[29/01/2015 05:49:52] Tianjin (Chine) (AFP) Le Premier ministre Manuel Valls a appelé jeudi, à son arrivée en Chine, à davantage de “réciprocité” dans les échanges commerciaux franco-chinois, qui doivent être “rééquilibrés” en faveur de la France.
Le chef du gouvernement français, arrivé vers 09h00 (01H00 GMT) à Tianjin au début d’une visite officielle de trois jours en Chine, a visité la grande usine Airbus ouverte il y a dix ans dans la quatrième ville du pays, à une centaine de kilomètres à l’est de Pékin.
Cette usine d’assemblage d’A320 “illustre parfaitement le dynamisme de notre relation”, selon Manuel Valls: un quart en effet des avions vendus par Airbus vont en effet vers le marché chinois. La France, qui “accueille tous les investisseurs, Chinois en tête”, est “déterminée à renforcer ce partenariat de long terme”, a-t-il ajouté.
Le Premier ministre, après la visite de l’usine au côté du PDG d’Airbus Fabrice Brégier, s’est dit “sûr” que l’avionneur européen concrétiserait son projet de “centre de finition” de l’A330, spécialement adapté au marché chinois, “sous réserve qu’il reçoive un nombre suffisant de commandes” de la part de compagnies chinoises.
Manuel Valls a appelé à “remédier au déséquilibre” des échanges commerciaux France-Chine: les exportations de la Chine vers la France sont ainsi 2,5 fois plus élevées que celles de la France vers la Chine. Et les investissements chinois en France sont eux aussi bien inférieurs.
Pour réduire l’écart, le Premier ministre a fait valoir “les réformes ambitieuses” et les “orientations très claires” prises par son gouvernement pour renforcer la compétitivité des entreprises françaises.
“Mais la question du rééquilibrage des échanges – il faut également le dire – dépendra d’une plus grande réciprocité dans nos échanges commerciaux”, a toutefois souligné Manuel Valls. Cette réciprocité devra reposer “sur la confiance et la connaissance mutuelle de nos atouts”.
Cette allusion à la réciprocité peut s’entendre comme une référence aux obstacles jugés encore trop nombreux aux exportations francaises et européennes vers la Chine.
L’entourage de Manuel Valls avait indiqué en amont du déplacement que le Premier ministre souhaitait évoquer les “blocages” persistants quant aux restrictions chinoises à l’importation de certains produits, dans l’agroalimentaire notamment.