Des professionnels du secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) ont appelé à la création au sein du nouveau gouvernement «d’un ministère de la Technologie de la communication et de l’économie numérique».
Au cours d’une rencontre avec les médias, tenue mercredi 28 janvier au siège de l’UTICA, ils ont adressé un message au chef du gouvernement, Habib Essid, «revendiquant une volonté politique et économique à même de garantir à la Tunisie des avancées dans le domaine des TIC».
Taoufik Halila, président de la Chambre nationale des intégrateurs des réseaux Télécoms, a évoqué les dernières nominations dans le nouveau gouvernement, soulignant que «la responsabilité dans le secteur public peut être conférée à des compétences exerçant dans le secteur privé». Il a insisté sur la nécessité d’accorder au secteur des TIC la place qu’il mérite, d’autant plus que l’économie mondiale repose aujourd’hui sur le numérique.
Pour sa part, le président de la Fédération nationale des TIC, Kaïs Sellami, a estimé que le secteur des TIC, qui contribue pourtant à hauteur de 7,21% au PIB, souffre encore de la lenteur du rythme de l’application des décisions. Il a ajouté que les objectifs inscrits dans le cadre du plan national stratégique du secteur des TIC «Tunisie digitale 2018» (2014/2018), notamment la création de 25.000 emplois, n’ont pas été réalisés.
De son côté, le président de la Chambre nationale des sociétés de service et de l’ingénierie informatique, Karim Hrass, a indiqué qu’environ 40 projets dans le secteur des TIC sont bloqués. Ces projets peuvent créer des milliers de postes d’emploi pour les diplômés des instituts supérieur des études technologiques (ISET), a-t-il indiqué, rappelant que le taux de chômage des diplômés des ISET est de l’ordre de 60%.