à Bad Aibling, en Allemagne, le 6 juin 2014 (Photo : Christof Stache) |
[03/02/2015 20:19:16] Washington (AFP) Les agences américaines de renseignement devront effacer après cinq ans les données recueillies sur des étrangers à partir de leurs échanges téléphoniques ou de leurs courriels, selon une mise à jour de leurs politiques dévoilée mardi.
“Nous avons imposé de nouvelles restrictions sur la rétention de données personnelles sur les citoyens non américains”, a annoncé le bureau du Directeur du renseignement national (DNI) dans un communiqué. “À partir de maintenant, les agents de renseignement devront effacer les informations acquises (…) sur les citoyens non américains cinq ans après la collecte”.
Ce changement de politique intervient deux ans après les révélations de l’ancien consultant de l’agence d’interception des communications NSA (National Security Agency), Edward Snowden, sur l’ampleur des programmes américains de surveillance, qui avaient piégé notamment le téléphone portable de la chancelière allemande Angela Merkel et suscité l’indignation en Allemagne.
Cette mise à jour a été demandée par le président Barack Obama, qui doit recevoir Angela Merkel à la Maison Blanche lundi prochain, et qui avait affirmé à l’époque ne pas être au courant de l’espionnage de dirigeants de nations alliées.
Ce changement harmonise ainsi les règles de conservation des données sur les étrangers avec celles concernant les citoyens américains, mais risque d’être considéré comme insuffisant par les associations de défense de la vie privée.
“Notre collecte de données par les signaux électromagnétiques doit prendre en considération que tous les citoyens ont des intérêts légitimes en matière de vie privée”, a expliqué Lisa Monaco, conseillère du président en matière de sécurité intérieure et de contre-terrorisme.
“En même temps, nous devons nous assurer que notre personnel de renseignements a les ressources et l’autorité nécessaire pour permettre aux États-Unis de poursuivre ses intérêts en matière de sécurité nationale et de politique étrangère”, a-t-elle ajouté.Etats-Unis