La foudre est à l’origine de la coupure de l’électricité, qui a touché quasiment tout le pays, le 31 août 2014. Elle avait provoqué un court-circuit au niveau du réseau de haut débit, selon le ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines.
Se basant sur le rapport final de la Commission indépendante chargée d’enquêter sur les causes de ce black-out, publié cinq mois après cet incident, le ministère précise, dans un communiqué rendu public mercredi, que la coupure n’est pas due à une erreur humaine ou à un sabotage mais bien à la foudre.
La Commission a décelé quatre incidents mécaniques (coupures de courant) concomitants au niveau du système de production et de transfert de l’énergie électrique dans le centre et le sud du pays, survenus dans un laps du temps très court de l’ordre d’une seconde.
On rappelle que cette commission, présidée par l’expert Kamel Rekik, avait entamé son enquête, début septembre 2014, par des visites de terrain aux différents établissements et ouvrages de la STEG. Elle a collecté des données à partir des documents de la STEG, mais aussi en interrogeant les responsables directs de la gestion du système de production et de transport de l’électricité et des citoyens qui étaient présents sur le lieu de l’incident. Elle a aussi consulté des données météorologiques européennes.
La Commission recommande, dans son rapport, d’assurer une maintenance périodique des différents systèmes, de moderniser le réseau de transport de l’électricité dans la région du Sahel, de créer une unité spécialisée dans le traitement de pannes au niveau du réseau de transport de l’électricité au sein de la STEG, et d’étudier le système d’approvisionnement des générateurs de Ghannouch et de Sousse, en électricité.
Elle a, encore, préconisé la création d’un système de surveillance de la foudre, pour pouvoir avertir les citoyens à temps.
La Commission a proposé la réalisation d’une étude sur la connexion entre le réseau de la STEG et le réseau électrique italien pour développer la coopération dans ce domaine.