çoit au siège du Medef des jeunes entrepreneurs des banlieues parisiennes, à Paris le 23 janvier 2015 (Photo : Eric Piermont) |
[05/02/2015 12:50:26] Paris (AFP) Le président du Medef, Pierre Gattaz, accepte de “discuter” prochainement des règles du jeu des négociations nationales entre syndicats et patronat, indique-t-il dans une lettre à Jean-Claude Mailly, numéro un de Force ouvrière consultée jeudi par l’AFP.
M. Gattaz répondait à un courrier de M. Mailly, envoyé le 20 janvier aux leaders syndicaux et patronaux, faisant trois propositions pour réformer les règles du jeu des négociations interprofessionnelles: négocier en terrain neutre, et non au siège du Medef, ne plus négocier la nuit, et retirer au Medef la prérogative de proposer les projets d’accords.
“Vous estimez que (…) des règles supplémentaires doivent être mises en place. Ces propositions appellent une réflexion approfondie avec l’ensemble des organisations”, écrit Pierre Gattaz dans sa réponse envoyée lundi.
“Je vous propose donc d’en discuter lors d’une prochaine réunion de l’agenda social qui devrait se tenir lors de la deuxième ou troisième semaine de février”, poursuit-il.
Jean-Claude Mailly a accusé réception jeudi de la réponse de M. Gattaz: “Hier (mercredi), j’ai reçu une lettre de M. Gattaz disant oui”, a-t-il déclaré devant le congrès de Force ouvrière réuni à Tours.
Dans sa lettre de janvier, le numéro un de FO dénonçait la manière “inacceptable” dont se déroulait la négociation sur le dialogue social en entreprise. Cette négociation avait finalement échoué le 22 janvier.
Pierre Gattaz n’a pas la même lecture des faits.
Il “rappelle” dans sa réponse “les progrès de méthode qui ont été faits à l’occasion des dernières négociations”.
Parmi ces progrès, le fait de définir le “calendrier des séances en commun dès la première séance, dans le respect des contraintes de chaque organisation”.
“En outre, pour favoriser de meilleures conditions de préparation des séances par l’ensemble des partenaires, le texte patronal est désormais transmis aux organisations syndicales au moins 48 heures avant chaque réunion plénière”, ajoute-t-il. Un engagement qui n’a toutefois pas été respecté avant la séance-marathon des 15 et 16 janvier derniers.
Le patron des patrons rappelle par ailleurs à M. Mailly que “c’est pour satisfaire une requête de (son) organisation (Force ouvrière) que nous avons par exemple reporté la séance initialement prévue le vendredi 19 décembre 2014”.
Comme FO, les autres syndicats ainsi que la CGPME, organisation patronale des petites et moyennes entreprises, avaient réclamé à l’unisson de nouvelles règles du jeu, après l’échec des négociations sur le dialogue social en entreprise. M. Mailly a par ailleurs indiqué jeudi que l’UPA (artisans) avait aussi accepté de discuter.