évrier 2015, pour protester contre la baisse du prix du porc (Photo : Damien Meyer) |
[07/02/2015 13:12:56] Rennes (AFP) Une vingtaine d’éleveurs de porcs ont mené samedi matin une opération de “stickage” contre la baisse des cours et pour la valorisation du porc français dans le rayon charcuterie d’un hypermarché près de Rennes, où ils ont lâché huit porcelets, a constaté l’AFP.
Les manifestants, qui avaient déposé de la paille sur le sol, ont tagué les vitrines présentant des produits de salaisonniers industriels sans mention d’origine avec les slogans “Cochon sur paille oui, éleveur sur la paille non”, “Où est le porc français?”, “Exigez le logo VPF” (viande de porc française).
A l’appel de la FDSEA, ils ont aussi apposé des autocollants avec l’inscription “produit sans origine” “exigez le porc français” sur les emballages.
“Le prix du porc nous est payé trop bas, il ne nous permet pas de couvrir nos charges, la nourriture et les bâtiments”, a expliqué Damien Legand, éleveur à Parigné (Ille-et-Vilaine), en assurant “travailler à perte”. Dans le rayon, “il y a 90% de produits extérieurs à la France : on se bat pour nous, mais aussi pour les salariés français”, a-t-il affirmé, en soulignant la “concurrence déloyale” selon lui de pays comme l’Allemagne.
Des éleveurs des Jeunes Agriculteurs (JA) ont également effectué des opérations similaires dans des hypermarchés de Brest et Quimper, où ils ont apposé des autocollants “viande de nulle part”, “viande d’origine inconnue” sur les produits sans mention d’origine.
“On a le droit d’exiger que l’origine de la viande soit identifiée, on a le droit d’acheter de la viande française, italienne ou espagnole mais la mention UE n’est pas suffisante”, a affirmé Yves-Hervé Mingan, représentant des JA du Finistère.
é de Rennes par des éleveurs porcins en colère, le 7 février 2015 (Photo : Damien Meyer) |
Ces opérations de stickage devraient s’étaler sur plusieurs semaines, ont annoncé les éleveurs.
Le kilo de porc a été coté jeudi à 1,087 euros au marché au cadran de Plérin qui sert de référence au plan national. Les éleveurs réclament une “hausse immédiate de 30 centimes” au producteur “qui se traduira par quelques centimes sur le produit final”.