à d) donne une conférence de presse aux côtés de son homologue autrichien Werner Faymann, le 9 fevrier 2015 à Vienne (Photo : Patrick Domingo) |
[09/02/2015 14:02:04] Vienne (AFP) Le Premier ministre grec Alexis Tsipras s’est dit lundi “optimiste” quant aux chances de compromis avec l’Union européenne sur la dette, alors que l’Allemagne conditionnait toute nouvelle aide à un accord en bonne et due forme entre Athènes et ses créanciers.
“Il y a un intérêt commun à surmonter cette crise. Je suis optimiste sur le fait que nous parviendrons à un compromis avec nos partenaires européens”, a déclaré Tsipras au cours d’une conférence de presse à Vienne aux côtés de son homologue autrichien Werner Faymann.
“L’histoire de l’UE a toujours été faite de hauts et de bas, et on a toujours trouvé une solution. Je ne vois pas pour quelle raison nous ne trouverions pas un accord”, a encore souligné le nouveau chef du gouvernement grec appartenant à la gauche radicale, sans donner plus de détails.
M. Faymann a pour sa part souligné qu’il était du “devoir” des vingt-huit Etats de l’UE et de l’Eurogroupe de trouver une issue à la crise, soulignant que “la zone euro doit rester unie dans la difficulté”.
Le chancelier social-démocrate a toutefois insisté sur le fait que la Grèce devait “respecter ses engagements et le cadre général” définis avec ses partenaires.
Il a en outre souligné l’importance de l’amélioration de l’efficacité administrative et de la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale.
Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble a de son côté déclaré que pour obtenir de nouvelles aides, la Grèce devait établir un programme” en bonne et due forme, par opposition au financement d’urgence que réclame Athènes.
“S’ils veulent notre aide, il faut un programme” conclu avec les créanciers afin en particulier de libérer des financements de la Banque centrale européenne (BCE), a-t-il dit à quelques journalistes en marge d’une rencontre avec ses homologues du G20 à Istanbul.
“Je n’ai toujours pas compris comment le gouvernement grec veut s’y prendre”, a-t-il asséné.
“Ce n’est pas nous qui avons besoin d’un programme. L’Allemagne n’a pas besoin d’un programme. Je suis prêt à donner toute l’aide qu’on veut, mais si on ne veut pas de mon aide, très bien”, a encore dit M. Schäuble.
Ces prises de position interviennent avant une réunion mercredi des ministres des Finances des 19 pays de la zone euro, dont l’Autriche, et un sommet européen centré sur la question grecque, jeudi.
Le nouveau gouvernement grec refuse de poursuivre la politique d’austérité qui a été imposée en 2010 à la Grèce en échange d’un plan d’aide international et demande un “plan-relais” jusqu’à un accord définitif avec ses partenaires européens.