“Le solde de compte courant du Trésor s’élève à 1,752 milliard de dinars tunisiens, au 4 février 2015, contre 615 MDT à la fin de 2014 et 199 MDT à fin 2013”, selon une note d’analyse de la BCT.
En effet, dans cette analyse portant sur l’évolution de certains indicateurs financiers de la Tunisie (au 5 courant), publiée sur son site Web, la BCT relève, globalement, “une certaine amélioration de la liquidité bancaire même si des pressions potentielles persistent compte tenu de la morosité de la conjoncture économique nationale et mondiale, et des défis auxquels devra faire face le pays (mesures d’urgence pour relancer l’investissement et redresser les équilibres financiers globaux)”.
Près de 15 milliards de dinars
Ainsi, les avoirs nets en devises se sont situés à 14,98 milliards de dinars ou l’équivalent de 128 jours d’importation, niveau jamais atteint auparavant, d’après la BCT, contre 13,09 milliards de dinars et 112 jours au terme de l’année 2014 et 106 jours à fin 2013.
S’agissant du volume global de refinancement, il s’est élevé à 4,48 milliards de dinars le 4 février 2015, contre 4,97 milliards de dinars en moyenne quotidienne en 2014, ce qui reflète une amélioration progressive de la liquidité du système bancaire en 2014 et au début de 2015.
Par ailleurs, les billets et monnaies en circulation se sont montés à 8,53 milliards dinars, marquant une stabilité par rapport à la fin de l’année écoulée, ce qui traduit un recul du comportement de «préférence pour la liquidité» chez les agents économiques observés depuis la révolution.
Politique monétaire prudente
D’ailleurs, le Conseil d’administration de la BCT avait relevé, lors de sa réunion du 2 février 2015, une amélioration de l’évolution des dépôts au cours de l’année 2014 (8,2% contre 7,4%), en relation surtout avec la consolidation des dépôts à vue.
De leur côté, les concours à l’économie ont enregistré, également, la même tendance, au cours de la même période (+9,4% contre +6,8%), suite notamment à l’évolution accélérée des crédits à court terme avec un taux de 18,3%, soit le rythme le plus élevé depuis quatre ans.
Pour l’institut d’émission, cette aisance en matière de liquidité bancaire, qui contraste avec les performances plutôt modestes du secteur réel (croissance estimée à 2,5% en 2014), et l’élargissement sans précédent au cours de la même année du déficit des paiements courants (8,9% du PIB), a été rendue possible “grâce à la conduite d’une politique monétaire prudente et une stratégie dynamique de mobilisation de ressources extérieures, surtout depuis l’année 2014”..