érot prononce un discours sur le campus de Veolia, à Jouy-Le-Moutier, le 2 février 2015 (Photo : Patrick Kovarik) |
[10/02/2015 16:29:10] Paris (AFP) Après plusieurs années difficiles, le groupe français de gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie Veolia entend poursuivre le rééquilibrage de ses activités et l’amélioration de sa santé financière avec un nouveau plan stratégique qui sera dévoilé après l’été.
Ce plan 2016-2018 comprendra deux volets: le développement “essentiellement organique” des activités du groupe et “la poursuite de l’amélioration de l’efficacité” de l’entreprise, a annoncé mardi son PDG Antoine Frérot, ajoutant que les objectifs chiffrés seront annoncés après l’été lors d’une journée investisseurs.
Il a notamment confirmé l’ambition du groupe de rééquilibrer d’ici 2020 ses activités pour atteindre une parité à la fois entre ses clientèles municipales et industrielles et entre les économies matures et émergentes.
Ce plan intervient après un précédent plan de transformation du groupe lancé fin 2011, et qui comprenait une réorganisation de ses activités par zones géographiques et un assainissement de sa situation financière.
Il a notamment permis de diviser les frais financiers et la dette du groupe par deux. Cette dernière a été ramenée autour de 8 milliards d’euros en 2014, a indiqué M. Frérot, la jugeant à un niveau “soutenable à moyen terme”.
Le groupe a aussi prévu de réduire de 400 millions d’euros ses coûts en 2014 et est “en bonne voie” pour atteindre l’objectif fixé de 750 millions d’euros fin 2015, a précisé le PDG.
Le bilan détaillé de ce plan sera dévoilé lors de la présentation des résultats annuels du groupe le 26 février.
En 2013, Veolia s’affichait encore dans le rouge avec une perte nette de 135 millions d’euros, mais a enregistré un bénéfice net de 151 millions d’euros sur les six premiers mois de 2014.
Veolia sort de ce plan “repositionné sur ses priorités”, a ainsi affirmé M. Frérot.
Le groupe a détecté “300 à 400 projets à bonne rentabilité” dans le monde qui pourraient potentiellement “faire croître le chiffre d’affaires d’au moins 3% par an dans les années à venir”, a précisé le PDG de Veolia.
60% concernent les marchés industriels (pétrole et gaz, mines et métaux, démantèlement) et 55% se situent hors d’Europe.
– Une croissance externe réduite –
Dans cette logique, le groupe a annoncé mardi la signature de deux contrats en Asie.
L’un, de 150 millions d’euros sur 10 ans, porte sur la fourniture de services énergétiques au papetier sud-coréen Hongwon Paper Manufacturing. Le second concerne l’extension d’une station d’épuration et de traitement d’eau à Ho Chi Min Ville (Vietnam) en partenariat avec le japonais Hitachi.
En revanche, “la croissance externe aura un rôle réduit, voire très réduit”, a indiqué M. Frérot, et ne concernera que des actifs qui peuvent “être un levier de la croissance organique”.
Et d’éventuelles acquisitions ne se feront que “dans l’équilibre de nos cash flow”, a-t-il précisé, cela afin de ne pas augmenter l’endettement du groupe.
Par ailleurs, Antoine Frérot s’est dit confiant sur la réussite du plan social en cours chez Veolia Eau en France. Fin décembre, “la moitié” des objectifs étaient remplis, a indiqué le PDG du groupe.
Ce plan, qui s’étale jusqu’à fin mai 2015, prévoit quelques 800 suppressions de postes par des départs volontaires et 1.400 mobilités en interne.