ING reprend le paiement de dividendes, une première depuis la crise, malgré une chute du bénéfice

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à Amsterdam, le 7 novembre 2012 (Photo : Toussaint Kluiters)

[11/02/2015 09:25:16] La Haye (AFP) La banque néerlandaise ING a accusé une chute de 64,7% de son bénéfice net en 2014 mais a indiqué mercredi reprendre le paiement de dividendes, une première depuis son sauvetage par l’Etat néerlandais au coeur de la crise financière de 2008.

Le groupe, qui avait alors reçu 10 milliards d’euros de la part du gouvernement des Pays-Bas, a finalisé le remboursement de cette somme et des intérêts liés en novembre, sept mois plus tôt qu’initialement prévu.

Le groupe n’avait pas versé de dividendes pendant cette période, se concentrant en priorité sur le remboursement de sa dette.

ING propose donc 0,12 euro par action au titre de 2014 et entend reverser à ses actionnaires 40% de son bénéfice net annuel dès 2015.

Si le groupe avait déjà annoncé la reprise de dividendes pour 2015, un versement au titre de 2014 restait encore à décider.

Côté à la Bourse d’Amsterdam, ING a ouvert la session en hausse de 2,50% à 11,49 euros au sein d’un indice AEX en hausse de 0,52% à 456,14 points.

-Restructurations-

ING a par ailleurs indiqué avoir enregistré un bénéfice net de 1,25 milliard d’euros, une chute de 64,7% sur un an causée notamment par les restructurations du groupe dans sa branche assurances.

En échange de l’aide de l’Etat néerlandais, la Commission européenne, gardienne de la concurrence, avait en effet exigé des restructurations et la vente des activités d’assurances.

A l’été 2013, le groupe néerlandais avait lancé en Bourse sa filiale d’assurances américaine, rebaptisée Voya. ING, qui doit avoir cédé l’ensemble des parts de Voya pour fin 2016, en détient encore 19%.

La banque néerlandaise avait de plus fait entrer à la Bourse d’Amsterdam en juillet NN Group, sa société d’assurances et de gestion d’actifs, au prix de 20 euros par action.

ING va progressivement y ramener sa part à zéro, déjà réduite à 68%, d’ici au 31 décembre 2016, conformément à l’accord avec la Commission européenne.

-Licenciements-

Sans tenir compte de ces restructurations et des taxes, le bénéfice net de la banque s’est établi à 3,42 milliards d’euros, en hausse de 8,5%. Pour le quatrième trimestre, ce résultat s’est établi à 548 millions d’euros, soit une baisse de 20% en glissement annuel.

Ces chiffres sont inférieurs aux attentes des analystes interrogés par l’agence Bloomberg, qui prévoyaient un bénéfice de 570,8 millions d’euros.

“La banque ING a enregistré des résultats solides pour l’ensemble de l’année 2014 malgré de nombreux défis au quatrième trimestre”, a indiqué le directeur exécutif du groupe, Ralph Hamers, cité dans le communiqué.

“Nos résultats au quatrième trimestre ont été sapés par des provisions de licenciements” liés à des suppressions d’emplois.

Le groupe avait annoncé en novembre la suppression de quelque 1.700 emplois aux Pays-Bas sur les trois prochaines années dans le cadre de la simplification et de l’expansion de ses plateformes IT.

ING utilise actuellement des systèmes IT différents pour son application mobile, son site internet et son centre téléphonique, notamment. Simplifier cette approche permettra de mieux servir ses clients, soutient ING.