Royaume-Uni : feu vert pour les tests en ville de voitures autonomes

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éhicule sans chauffeur, le 11 février 2015 dans le centre de Londres (Photo : Jack Taylor )

[11/02/2015 17:15:57] Londres (AFP) Des véhicules sans chauffeur peuvent désormais être testés sur les routes publiques du Royaume-Uni, après le feu vert donné mercredi par le gouvernement britannique, qui a investi 19 millions de livres dans le développement de quatre prototypes.

“Nous lançons officiellement les tests pour quatre véhicules semi-automatiques, la première étape sur la route de la technologie sans chauffeur”, a expliqué à l’AFP Claire Perry, secrétaire d’État aux transports, lors de la présentation de ces prototypes à Greenwich (sud-est de Londres).

Ces quatre véhicules sont développés par trois consortiums qui ont été sélectionnés par le gouvernement britannique dans le cadre d’un programme de 19 millions de livres (25,6 millions d’euros).

“Les projets que nous finançons à Greenwich, Bristol, Milton Keynes et Coventry nous aideront à nous positionner comme leader mondial dans ce domaine et à bénéficier de ce que devrait être une industrie pesant 900 milliards de livres d’ici 2025”, a estimé Vince Cable, ministre du Commerce.

A Milton Keynes, l’ambition est de constituer d’ici 2017 une flotte de 40 petites voitures autonomes “que les gens pourront commander depuis une application et utiliser comme un taxi entre des gares, des boutiques, etc.”, a expliqué à l’AFP Peter Marland, président du conseil municipal de cette ville nouvelle située à 85 km au nord-ouest de Londres.

Selon Mme Perry, les principaux avantages de la voiture autonome sont la sécurité — là où 93% des accidents sont causés par une erreur du conducteur –, une meilleure gestion du trafic routier et la libération du temps d’ordinaire passé à conduire.

“Une voiture autonome n’est pas distraite, ne s’endort pas, ne se fatigue pas et donc est plus vigilante qu’un conducteur humain”, explique Anthony Waldock, ingénieur pour le consortium Venturer (Bristol).

Mais cette technologie présente aussi d’importants défis. “Pour que cela fonctionne, il faut un soutien public, que les gens aient une confiance totale sur le fait qu’ils sont en sécurité et que les principes de la réglementation et de l’assurance s’appliquent”, explique à l’AFP M. Cable.

Se pose enfin la question de la cybersécurité.

“La cybersécurité est un gros problème que nous devons bien gérer”, acquiesce Tim Armitage, directeur de projet pour le consortium UK Autodrive (Milton Keynes et Coventry). “Les systèmes d’exploitation devront être protégés contre les virus et les pirates”.

Les tests sur routes publiques sont déjà autorisés dans quatre États américains (Nevada, Floride, Californie et Michigan) et le gouvernement français compte l’autoriser dans l’Hexagone dans le courant de l’année 2015.