Un navire de la compagnie MyFerryLink quitte Calais, le 4 novembre 2012 (Photo : Philippe Huguen) |
[12/02/2015 18:50:09] Calais (AFP) La Scop Seafrance, armateur et exploitant pour Eurotunnel de trois navires effectuant la liaison maritime entre Calais et Douvres, a annoncé jeudi qu’elle se portait candidate au rachat de MyFerryLink, son émanation commerciale.
“Le conseil de surveillance de la Scop (Société coopérative et participative) Seafrance, réuni le 12 février 2015, a décidé de se porter candidat au rachat de MyFerryLink”, a annoncé la Scop dans un communiqué transmis à un correspondant de l’AFP.
Le président du conseil, Didier Cappelle, devra “passer une convention avec un cabinet ad hoc qui aura en charge la négociation et la recherche de financement”, ajoute le communiqué.
Le 9 janvier, le tribunal d’appel de la concurrence (CAT) britannique avait rejeté un appel d’Eurotunnel et confirmé une décision du 27 juin selon laquelle le groupe ne devait plus être autorisé à exploiter le service de MyFerryLink depuis Douvres, en Angleterre.
L’autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) avait estimé que MyFerryLink devait être indépendante d’Eurotunnel, exploitant du tunnel sous la Manche, pour éviter une situation de quasi monopole et de distorsion au détriment des autres transporteurs maritimes, le Danois DFDS et le Britannique P&O.
En conséquence, Eurotunnel avait décidé de trouver un repreneur pour MyFerryLink.
“C’est une bonne opportunité (…), on ne veut pas retrouver nos navires dans les mains de gens qui créeraient du low cost, c’est important pour nous que le pavillon français continue d’exister, avec des mains en France”, a affirmé Eric Vercoutre, membre fondateur de la Scop et secrétaire général du Syndicat maritime Nord.
“Je pense que si Eurotunnel et tous les acteurs politiques peuvent nous aider sur le montage financier, c’est une bonne chose parce que depuis trois ans on a prouvé qu’on était capable de pouvoir travailler, on est à 11% de parts de marché”, a fait valoir M. Vercoutre.
La Scop a par ailleurs l’intention de faire appel de la décision du 9 janvier devant la Cour d?Appel de Londres, avant le 13 mars.