ésidents (de g à d) de Toyota Akio Toyoda et de Honda Takanobu Ito et le directeur général de Nissan Toshiyuki Shiga à Tokyo, le 7 janvier 2013 (Photo : Yoshikazu Tsuno) |
[13/02/2015 08:55:37] Tokyo (AFP) Les trois géants nippons de l’automobile, Toyota, Honda et Nissan, disent faire cause commune pour accompagner l’installation de stations d’hydrogène au Japon, un mouvement qui s’inscrit dans la volonté du gouvernement de pousser la technologie des véhicules à combustible.
“Il est important que soient installées des stations d’hydrogène pour l’adoption des véhicules à combustible”, ont-ils souligné dans un communiqué conjoint, estimant que “même si des efforts sont déployés par des entreprises privées (comme les opérateurs de stations d’essence), la mise en place et l’exploitation de ces nouvelles infrastructures ne sont pas faciles”.
En plus du soutien financier du gouvernement pour promouvoir l’implantation de ce type d’équipements, les trois constructeurs prévoient d’offrir différentes formes d’aide, notamment une participation aux frais d’exploitation.
Les Japonais sont parmi les plus avancés dans le domaine des véhicules à pile à combustible.
Toyota a mis sur le marché nippon en décembre le premier modèle produit en série, la Mirai, dont les débuts commerciaux sont encourageants même si l’échelle se compte seulement en quelques milliers.
La capacité de production de cette berline, qui est de 700 unités par an, va passer à 2.000 en 2016 et 3.000 en 2017, une progression qui n’était pas initialement envisagée aussi vite.
Toyota prévoit de commercialiser ce véhicule à compter de septembre aux Etats-Unis (où il tablait à l’origine sur 3.000 unités d’ici à fin 2017) et en Europe (où il visait 50 à 100 commandes annuellement via le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Danemark dans un premier temps).
Les voitures à pile à combustible fonctionnent sur le principe de l’électrolyse inversée: de l’électricité est générée en faisant passer dans un circuit des électrons extirpés d’atomes d’hydrogène. Ces derniers se combinent ensuite avec l’oxygène de l’air pour former de l’eau, seule substance rejetée par le véhicule.
Pour le moment les ventes de la Mirai se concentrent au Japon sur les mégapoles (Tokyo, Osaka, Nagoya) où sont déjà installées quelques dizaines de stations à hydrogène.
Toyota développe des véhicules à pile à combustible depuis plus de 20 ans, utilisés en interne. En 2002, il est allé plus loin en proposant en leasing un SUV de ce type sur une base limitée au Japon et aux Etats-Unis.
Son concurrent et compatriote Honda Motor, qui a vendu par le passé un modèle similaire, mais en très peu d’exemplaires, prévoit de lancer à son tour une voiture utilisant cette technologie d’ici à mars 2016.
Nissan planche aussi sur le sujet, de même que des constructeurs étrangers, comme le Sud-Coréen Hyundai.