La Bourse de Paris dynamique, après des chiffres de croissance encourageants

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Le palais Brongniart, ancienne Bourse de Paris (Photo : Eric Piermont)

[13/02/2015 09:05:50] Paris (AFP) La Bourse de Paris était dynamique (+0,88%) vendredi matin, aidée par des chiffres de croissance encourageants en Allemagne et en France, ainsi que par des avancées dans le dossier grec.

A 09H43 (08H43 GMT), l’indice CAC 40 prenait 41,73 points à 4.767,93 points. La veille, il avait fini en hausse de 1%, inscrivant un plus haut annuel à 4.726,20 points en clôture.

“Les marchés, surtout en Europe, ont très envie de progresser et croient dans la capacité de Bruxelles et Athènes de parvenir à un accord dans les délais impartis”, ont estimé les analystes de Aurel BGC.

“Le Premier ministre Alexis “Tsipras a d’ailleurs renoué le dialogue hier avec les responsables européens alors que son ministre des Finances, Yanis Varoufakis, n’était pas parvenu à convaincre ses homologues lors de l’Eurogroupe de la veille”, ont-ils ajouté.

Selon eux, “aujourd’hui, l’accent sera mis sur le PIB de la zone euro” au quatrième trimestre “en première estimation, et toujours sur la Grèce alors que les discussions se poursuivent en coulisses”.

Athènes et la zone euro se sont rapprochés jeudi d’un compromis sur la suite à donner au programme de financement de la Grèce, le Premier ministre Alexis Tsipras ayant plaidé sa cause devant ses homologues, notamment la chancelière allemande Angela Merkel.

Au lendemain de l’échec d’une réunion de l’Eurogroupe sur cette question, la Grèce et la zone euro ont décidé d’entamer dès vendredi des travaux techniques pour faciliter la prochaine réunion de l’Eurogroupe, qui se tient lundi à Bruxelles.

Du côté des indicateurs, l’Allemagne et la France ont publié leurs statistiques avant l’ouverture des marchés européens, les deux pays enregistrant une croissance de leur PIB, 0,4% en 2014 côté français et de 1,6% côté allemand.

L’Italie et la zone euro rendront leurs données publiques dans le courant de la matinée tandis qu’aux États-Unis sont attendus cet après-midi les prix à l’importation en janvier et la confiance des consommateurs en février (Université de Michigan).

La cote parisienne était également animée par l’annonce de la conclusion prévue lundi du premier contrat à l’exportation du fleuron français aéronautique, le Rafale, dont 24 exemplaires vont être vendus à l?Égypte, mettant un terme à des années d’espoirs déçus. Dassault Aviation (+11,21% à 1299 euros) en profitait à plein, mais pas Thales (-0,24% à 50,62 euros) et Safran (+0,12% à 60,84 euros).

Les investisseurs avaient également à digérer une série très importante de publications d’entreprises.

ArcelorMittal montait de 2,67% à 9,36 euros, après avoir réduit ses pertes de plus de la moitié l’année dernière à 1,1 milliard de dollars et fait légèrement mieux que prévu avec un excédent brut d’exploitation (Ebitda) de 7,2 milliards.

Havas bénéficiait (+1,45% à 7,72 euros) d’un chiffre d’affaires pour 2014 en hausse de 5,1%, à 1,865 milliard d’euros alors que le groupe a indiqué “aborder sereinement le début de l’année 2015” après un exercice record “en terme de gains de budgets”.

L’Oréal s’élevait de 1,96% à 161 euros. Le numéro un mondial des cosmétiques a annoncé une hausse de 66% de son bénéfice net en 2014 à 4,91 milliards d’euros, gonflé par la plus-value de cession de Galderma, pour un chiffre d’affaires en croissance de 1,8% à 22,53 milliards d’euros.

Bolloré montait de 1,58% à 4,31 euros, en dépit d’une baisse de 2,3% de son activité en 2014 à 10,6 milliards d’euros, en raison d’un fort recul de la branche “logistique pétrolière”.

Imerys prenait 1,55% à 65,69 euros. Le groupe de minéraux industriels Imerys a atteint en 2014 son objectif d’amélioration de son résultat net courant soutenu par une hausse de 12,2% du bénéfice net.

Klépierre était en hausse de 0,23% à 43,30 euros. Le groupe immobilier, en passe de devenir un géant européen de l’immobilier commercial grâce au rachat de son concurrent néerlandais Corio, s’est montré confiant pour cette année, en publiant un résultat net 2014 de 640 millions d’euros.

Latécoère reculait de 4,06% à 10,86 euros, après avoir annoncé un chiffre d’affaires en hausse de 6,9% en 2014 tiré par sa division Aérostructure.

Europacorp progressait de 1,71% à 4,77 euros, la société de Luc Besson ayant vu son chiffre d’affaires bondir de 88% au troisième trimestre de son exercice décalé, tiré notamment par le succès du film Taken 3.

GTT peinait (-2,92% à 51,25 euros), en raison d’un repli du bénéfice net du groupe en 2014 lié notamment à une hausse des effectifs découlant de la progression de l’activité avec un niveau de commandes record permettant au groupe de rehausser son objectif de ventes à moyen terme.

Aperam bondissait 9,20% à 28,42 euros. Le fabricant d’acier inox, dont l’actionnaire principal est la famille Mittal, a annoncé avoir renoué avec les bénéfices en 2014, et viser une amélioration de ses performances pour l’année en cours.

Ubisoft perdait 1,76% à 17,54 euros, malgré un chiffre d’affaires “record” à 809,7 millions d’euros en hausse de 55% au troisième trimestre de son exercice décalé et a relevé certains de ses objectifs annuels.

Heurtey Petrochem montait de 1,92% à 26,50 euros. La société d’ingénierie pétrolière et gazière a réalisé en 2014 des ventes dans le haut de sa fourchette de prévision, à 437 millions d’euros.

Nexans bondissait de 7,68% à 31,29 euros, les investisseurs accueillant favorablement les perspectives de restructuration induites par de nouvelles pertes en 2014.

Elior gagnait 1,97% à 14,75 euros. Le groupe de restauration collective et commerciale a vu son activité progresser de 5,3% au premier trimestre de son exercice décalé 2014-2015 et maintenu ses objectifs annuels.

Rougier progressait de 3,60% à 31,64 euros. Le groupe spécialisé dans la transformation et le négoce des bois tropicaux, s’est fortement repris au 4e trimestre avec une hausse d’un quart de son chiffre d’affaires et a fini 2014 en croissance.

Recylex décrochait de 5,96% à 2,21 euros. Après avoir vu son activité légèrement décroître en 2014, le groupe, qui a franchi l’avant-dernière étape de son plan de continuation, reste dans l’obligation de trouver de nouveaux financements en 2015.

Euronext (CAC 40)