à Caracas le 11 février 2015 (Photo : Federico Parra) |
[14/02/2015 10:16:58] Caracas (AFP) Le Venezuela a enregistré un taux d’inflation de 68,5% en 2014, soit le plus élevé d’Amérique latine, a indiqué vendredi la Banque centrale du Venezuela (BCV) sur son site internet.
la croissance des prix a été nettement plus élevée qu’en 2013, année où le taux d’inflation avait atteint 56,2%, selon les chiffres officiels.
L’augmentation des prix a été supérieure aux prévisions annoncées par le président Nicolas Maduro qui avait indiqué dans son discours de fin d’année que le taux d’inflation atteindrait 64%.
En décembre 2014, l’augmentation des prix a été de 5,3%, avec notamment une hausse de 7,5% des prix alimentaires et des boissons non alcoolisées.
Dans le même temps, les restaurants et hôtels ont vu leurs tarifs progresser de 7,4% pour le seul mois de décembre 2014, tandis que les prix des boissons alcooliques et des tabacs ont crû de 6,6%.
La ville où les prix à la consommation ont le plus fortement augmenté est Valencia (centre) avec 78,5%. A Caracas, les prix ont progressé de 64,7%, selon les chiffres de la Banque centrale.
Le gouvernement a attribué cette poussée inflationniste à un plan de déstabilisation ourdi par la droite et par certains hommes d’affaires, et a affirmé qu’il y a une “inflation induite”.
Toutefois, les économistes et analystes estiment de leur côté que la politique fiscale, monétaire et de taux de changes du gouvernement Maduro a été le combustible qui a mené à l’inflation.
En outre, la baisse des importations de produits de base, dans un pays qui dépend de l’étranger pour ses achats de produits alimentaires et de médicaments, s’est traduite par une pénurie d’au moins un tiers des produits de base, entrainant ainsi une hausse des prix.
Les autorités du Venezuela ont annoncé mardi une libéralisation partielle du marché des changes impliquant une dévaluation partielle du bolivar alors que le pays est asphyxié par la pénurie de devises, soumis depuis 2003 à un strict contrôle monétaire.
Le Venezuela souffre également de la chute des cours du pétrole, qui lui apporte 96% des devises.
Le pays est officiellement entré en récession en 2014 après trois trimestres consécutifs de recul de son Produit intérieur brut (PIB)