à Mantes-la-Jolie, dans la banlieue parisienne (Photo : Jacques Demarthon) |
[16/02/2015 10:18:16] Paris (AFP) “Aucune négociation n’est en cours” au sujet d’un possible rachat de Bouygues Telecom, a indiqué lundi un porte-parole du groupe Bouygues à l’AFP, alors que des informations de presse faisaient état de l’intérêt de la holding Altice du milliardaire Patrick Drahi.
Le propriétaire de Numericable-SFR, examinerait les conditions d’une reprise de l’opérateur, à la fois sur le plan financier et réglementaire, selon des informations du week-end de l’agence financière Bloomberg News.
“Depuis plusieurs mois Bouygues reçoit des marques d’intérêt de façon périodique pour sa filiale Bouygues Telecom dans un contexte où la plupart des opérateurs souhaitent la consolidation du secteur”, a déclaré le porte-parole de Bouygues.
“Bouygues Telecom est doté de tous les moyens nécessaires à son développement en tant qu’entité indépendante”, a-t-il assuré, reprenant ainsi la communication officielle du groupe depuis l’échec du rachat de SFR en avril dernier.
Une éventuelle opération sur Bouygues Telecom, dont le montant se chiffrerait en milliards d’euros, serait la troisième d’envergure en quelques mois pour Altice, après les acquisitions de SFR et de Portugal Telecom.
Patrick Drahi, co-actionnaire du quotidien Libération, a également constitué dans l’intervalle un groupe de presse de taille significative en France, en achetant l’ensemble des titres du groupe belge Roularta, dont L’Express.
En novembre, Altice avait déjà fait part de son intérêt pour une reprise de Bouygues Telecom, numéro trois français des télécommunications.
L’an dernier, Bouygues avait engagé des négociations avec l’autre grand entrepreneur français des télécoms Xavier Niel (Iliad/Free) pour lui céder sa filiale, mais les discussions avaient achoppé sur le prix de vente.
Les médias avaient alors rapporté que Bouygues réclamait jusqu’à 8 milliards d’euros pour sa filiale télécoms.
Altice estime qu’un rapprochement avec Bouygues Telecom pourrait être avalisé par les autorités françaises, pour peu que l’opération ne se solde pas par des pertes d’emplois importantes, selon les sources citées par Bloomberg.
Le gouvernement s’est en effet montré ouvert à l’hypothèse d’une réduction de 4 à 3 du nombre d’opérateurs actifs sur le marché français.