Le palais Brongniart, ancienne Bourse de Paris (Photo : Eric Piermont) |
[17/02/2015 08:45:18] Paris (AFP) La Bourse de Paris a ouvert dans le rouge (-1,02%) mardi matin, l’absence d’accord entre la Grèce et ses créanciers à l’issue d’une réunion européenne pesant sur la cote parisienne.
A 09H18 (08H18 GMT) l’indice CAC 40 perdait 48,45 points à 4.703,50 points. La veille, il avait fini en léger recul de 0,16%.
“La Grèce reste évidemment le sujet principal mais la partie de poker pourrait durer quelques jours encore. Les marchés seront ballotés au gré des rumeurs” et “des déclarations des responsables européens”, ont estimé les analystes de Aurel BGC.
“Les portes ont claqué à Bruxelles. Les ministres des Finances de l’Eurogroupe ont proposé à la Grèce qu’elle demande une prolongation technique du programme d’aide actuel, mais Athènes a refusé. La réunion, prévue pour durer une bonne partie de la nuit, n’aura duré que 4 heures”, ont-ils relevé.
“Nous n?en sommes qu?au début d?une longue partie de poker, avec les influences que cela aura sur la volatilité des marchés”, a également noté John Plassard, chez Mirabaud Securities.
La zone euro a lancé lundi soir un ultimatum à la Grèce pour accepter d’ici vendredi l’extension de son programme de redressement, le ministre grec se disant lui malgré tout confiant sur la possibilité de trouver un accord sous 48 heures.
Le prochain rendez-vous est fixé à mardi matin, avec une réunion des ministres des Finances de l’ensemble de l’Union européenne, prévue de longue date mais où la Grèce risque une nouvelle fois d’être au centre des discussions.
Du côté des indicateurs, l’Allemagne publiera son baromètre ZEW de la confiance des milieux financiers. En janvier, il avait progressé plus qu’attendu à 48,4 points, soutenu par l’euro faible et la chute des prix du pétrole mais également par l’espoir de rachats d’actifs massifs par la BCE, selon les économistes.
Aux États-Unis, l’activité industrielle dans la région de New York en février est à l’agenda.
L’après-midi verra surtout le retour de Wall Street, fermée lundi en raison d’un jour férié.
Sur le terrain des valeurs, Orange reculait de 1,80% à 16,05 euros alors que le groupe a vu son bénéfice net presque divisé par deux en 2014 par rapport à 2013, à 1,22 milliard d’euros, selon les résultats publiés par l’opérateur historique français qui affirme avoir “atteint l’ensemble de ses objectifs” de l’année passée.
Air Liquide reculait de 0,91% à 113,90 euros, ne profitant pas de la hausse de son bénéfice net en 2014 et de perspectives similaires pour 2015, soutenu par les Amériques et l’Asie.
Kering perdait 1,10% à 179,15 euros. Le groupe a décuplé son bénéfice net en 2014 et vu ses ventes progresser de 4%, mais sa marque phare Gucci a marqué le pas.
Casino prenait 2,47% à 85,39 euros. Le distributeur a enregistré en 2014 un bénéfice net normalisé de 556 millions d’euros, en baisse de 10,1% en publié, en raison des effets de change et de la guerre des prix en France. Ce chiffre est supérieur aux prévisions.
ADP (Aéroports de Paris) baissait de 0,48% à 104,60 euros, en dépit d’une progression de 2,1% de son trafic, tiré par l’Europe hors France.
Publicis baissait de 0,27% à 70,41 euros. Le groupe publicitaire a annoncé avoir ouvert des “négociations exclusives en vue de l’acquisition de Relaxnews”, agence spécialisée dans l’actualité des loisirs, pour un montant d’environ 15 millions d’euros.
Linedata montait de 0,26% à 23,55 euros, pénalisé par une baisse de ses résultats et sa prudence pour l’exercice en cours, alors même que la dégradation de sa rentabilité 2014 tenait pour l’essentiel à des facteurs exceptionnels.
Audika bondissait de 29,70% à 17,51 euros, dynamisé par l’annonce des négociations exclusives engagées avec le fabricant danois de prothèses auditives William Demant qui souhaite via la holding Holton racheter la majorité du capital du gestionnaire de magasins spécialisés dans la correction auditive.