Plus de 3.000 entreprises tunisiennes dont 2.500 sont exportatrices sont installées sur les plateformes de commerce électronique internationales, telles que “Amazone”, Ali Baba” et “e-Bay”. C’est ce qu’a affirmé le directeur du commerce électronique et de l’économie immatérielle au ministère du Commerce, Lazhar Banour.
En marge d’une conférence sur “la veille économique” organisée, mardi 17 février à Tunis, par la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis (CCIT), il a déclaré, à l’agence TAP que ce nombre (trois mille) est satisfaisant, relevant l’évolution des adhésions à ces plateformes au cours des années 2013 et 2014.
Banour a mis en exergue l’intérêt que la nouvelle génération d’entreprises tunisiennes, notamment celles lancées par les jeunes promoteurs, accorde au commerce électronqiue et à la présence sur le marché virtuel international.
Ces entrepries sont réparties, selon le responable entre 394 entreprises exportant vers l’Afrique, 373 entreprises travaillant sur le marché du Moyen-Orient, 315 en Europe de l’Ouest, 150 sur l’Asie et 143 en Europe du Sud. Et d’ajouter que ces entreprises réalisent à travers leur présence sur les plateformes virtuelles internationales un chiffre d’affaires “très respectable”.
Lazhar Banour a évoqué, par ailleurs, le projet de la plateforme électronique virtuelle d’une valeur de 1 million de dollars (envion 1,9 million de dinars tunisiens) lancé par le ministère le 30 juin 2014 avec le concours de la Banque mondiale et s’étendant sur une période de trois ans.
Il a avancé que 200 entreprises tunisiennes, opérant dans les secteurs de l’artisanat, des industries agroalimentaires et notamment les produits biologiques ainsi que les services liés aux nouvelles technologies de la communication, ont été sélectionnées, de manière à leur permettre de se placer et d’exporter à travers les plus grandes plateformes virtuelles internationales, notamment celles chinoises et américaines.
Le responsable a appelé à la nécessité de créer un observatoire du commerce électronique en Tunisie en partenariat avec le secteur privé.
Pour sa part, Mounir Mouakher, président de la CCIT, a souligné que le projet du marché virtuel tunisien lancé par la chambre le 15 janvier 2015, sera prêt, au plus tard, à la fin du mois en cours.
Ce projet permettra aux entreprises économiques de présenter leurs produits et offres commerciales et d’effectuer des opérations commerciales sur le net. Le projet de la plateforme des marchés virtuels permettra aux entreprises tunisiennes de renforcer les fondements de l’intelligence économique basée sur le principe du développement des services à distance.
Le responsable a indiqué que l’élaboration de cette plateforme est en cours de parachèvement et celle-ci sera ouverte aux secteurs commercial, industriel, touristique et agricole, outre les secteurs des services et de l’artisanat.
L’objectif recherché est de mettre en place un marché virtuel tunisien, a-t-il encore relevé. Et d’annoncer le lancement des opérations d’enregistrement des entreprises tunisiennes, notamment exportatrices, ajoutant que l’objectif est d’enregistrer cinq mille entreprises tunisiennes.
Un nombre d’accords ont été signés avec les organisations nationales comme l’UTICA (Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat) et les structures d’appui et d’encadrement afin d’encourager leurs adhérents à enregistrer leurs entreprises, a affirmé le responsable, précisant que cette opération est gratuite.
M. Mouakhar a, par ailleurs, évoqué la question de la veille économique, indiquant que les grands groupements économiques tunisiens ont les ressources nécessaires pour mettre en place des services chargés de la veille économique.
Pour le responsable, ces groupements sont «relativement structurés» mais le problèmes se pose au niveau des PME qui ne possèdent pas cet atout. Mouna Thabet, membre de l’équipe supervisant le projet, a fait savoir que le projet du marché virtuel tunisien est prêt sur les plans technique et pratique. Ce système se chargera de garantir le suivi de l’exportateur tunisien qui fera connaître son entreprise et son produit et présentera des offres commerciales en utilisant au mieux les technologies modernes de la communication et de l’information, l’objectif étant d’améliorer la compétitivité de son entreprise au moindre coût, a-t-elle encore soutenu.