Rafale : l’Inde prendra une décision après un rapport technique attendu en mars

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ï le 18 novembre 2013 (Photo : Karim Sahib)

[18/02/2015 11:56:59] Bangalore (Inde) (AFP) Le gouvernement indien attend d’ici à début mars un rapport sur le coût du Rafale avant de prendre une décision concernant l’acquisition de 126 avions de chasse de Dassault, a déclaré mercredi le ministre de la Défense, Manohar Parrikar.

L’Inde est entrée en négociations exclusives avec Dassault en janvier 2012 en vue de conclure ce méga-contrat mais les négociations n’ont toujours pas débouché.

Le ministre indien, qui avait été le premier fin décembre à évoquer la possibilité d’un échec, a indiqué vouloir attendre le rapport d’un comité technique sur le coût de l’avion de chasse français avant de prendre une décision.

“Je ne ferai pas de commentaire jusqu’à ce que le Contract Negotiations Committee (CNC) rende son rapport final, qui est attendu d’ici à la fin du mois ou début mars”, a dit Parrikar lors d’une conférence de presse au salon Aero India de l’aéronautique et de la défense de Bangalore (sud).

“J’ai demandé au CNC d’accélerer l’achèvement de ce rapport pour nous permettre de prendre une décision sur l’acquisition du Rafale. Le CNC est en train de revoir les coûts à long terme ou coûts sur le cycle de vie” de l’avion, a ajouté le ministre.

Ces déclarations interviennent alors que le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, vient lundi et mardi à New Delhi pour évoquer le contrat.

Les négociations achoppent en particulier sur la responsabilité en cas de problème sur les 108 avions qui seront fabriqués en Inde sous la direction du groupe public Hindustan Aeronautics Ltd (HAL), l’Inde réclamant à Dassault d’assumer cette garantie.

Le patron de Dassault Aviation, Eric Trappier, a déclaré lundi n’être “pas particulièrement inquiet” pour le contrat indien, après avoir décroché en Egypte sa première commande à l’export pour le Rafale.

De son côté, le ministre indien délégué à la Défense, Rao Inderjit Singh, a indiqué que le gouvernement voulait “un engagement de leur part (Dassault) sur le transfert de technologies à l’Inde et l’assurance qu’il n’y aura pas de compromis sur la qualité et les caractéristiques” de l’avion.