Berlin : extension de l’aide à la Grèce “indissociable” de la réalisation des réformes

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étrangères Frank-Walter Steinmeier (droite) et son homologue grec Nikos Kotzias à Berlin le 10 février 2015 (Photo : Odd Andersen)

[18/02/2015 12:08:43] Berlin (AFP) Toute extension de l’aide internationale à la Grèce au-delà du 28 février prochain est “indissociable” de la réalisation par Athènes des réformes prévues par ce programme d’aide en cours, a martelé mercredi le porte-parole du ministère allemand des Finances.

“Il n’est pas acceptable et il ne sera pas accepté qu’on se lance dans une extension (de l’aide) sans mise en oeuvre des réformes convenues, les deux choses sont indissociables”, a déclaré Martin Jäger, le porte-parole de Wolfgang Schäuble, lors d’une conférence de presse à Berlin.

Les pays de la zone euro ont fixé lundi lors de la dernière réunion de leurs ministres des Finances cinq conditions à une poursuite de leur soutien financier à Athènes et “il n’est pas question de revenir” sur celles-ci, a-t-il affirmé.

Parmi elles figurent la promesse de ne pas détricoter les réformes déjà engagées, de ne pas en engager de nouvelles qui pèseraient sur les finances publiques grecques, ou encore un engagement d’Athènes à rembourser tous ses créanciers.

Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a indiqué mardi soir que son pays prévoyait de demander une extension de plusieurs mois de l’aide, qui expire en fin de semaine prochaine, tout en refusant de se plier aux conditions qui l’accompagnent.

Cette demande de prolongation n’avait pas encore été officiellement déposée mercredi à la mi-journée, selon M. Jäger.

Elle doit être adressée au président de l’Eurogroupe, le ministre néerlandais des Finances Jeroen Dijsselbloem, puis examinée par les trois institutions qui supervisent le programme (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) et qui doivent notamment vérifier que les cinq conditions sont bien respectées.

La demande doit ensuite être validée par les pays de la zone euro. Pour certains comme l’Allemagne l’aval du parlement sera nécessaire.