à Bruxelles, le 26 jnavier 2015 (Photo : Emmanuel Dunand ) |
[20/02/2015 08:42:34] Berlin (AFP) La ministre portugaise des Finances s’est rangée vendredi matin derrière les arguments allemands dans le débat sur la Grèce, estimant que les Européens n’étaient “pas prêts à discuter d’autres conditions” que celles prévues par le programme d’aide actuel.
“Il y a un cadre au sein duquel nous sommes prêts à discuter avec le gouvernement grec. Ce cadre, c’est le programme d’aide actuel, qui doit être prolongé”, a déclaré Maria Luis Albuquerque dans une interview au quotidien des affaires allemand Handelsblatt.
“Nous ne sommes en revanche pas prêts à discuter sous d’autres conditions. Les 18 Etats de la zone euro, tout comme la BCE et le FMI sont d’accord sur ce point”, a-t-elle poursuivi.
Octroyer des prêts sans contrepartie “n’est possible pour personne au monde, que ce soit pour le Portugal ou pour la Grèce, pas plus que pour vous et moi”, a-t-elle martelé. “Quand je demande un crédit à ma banque je dois m’engager à le rembourser, et je dois donner des garanties, c’est comme cela que cela fonctionne et pas autrement”.
Le Portugal, lui-même bénéficiaire de l’aide de ses partenaires et qui a mené la cure d’austérité qui allait avec, se range ainsi derrière l’Allemagne, à quelques heures d’une réunion des ministres des Finances de la zone euro décisive pour le sort de la Grèce.
Athènes s’est adressé aux ministres des Finances de la zone euro jeudi pour obtenir un prolongement de six mois du soutien financier de ses partenaires, en prenant un certain nombre d’engagements. Le gouvernement grec refuse toutefois de se plier au “mémorandum” qui est associé au programme d’aide et prescrit au pays des mesures d’austérité rigoureuses.
Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble a immédiatement rejeté la demande, estimant qu’elle ne remplissait pas les conditions fixées par les Européens.
Dans le camp des “intraitables”, comme l’Allemagne et le Portugal, on compte également la Finlande, l’Espagne ou encore les pays baltes, ces derniers ayant consenti de gros sacrifices pour entrer ou rester dans l’euro.