La Bourse de Paris attendue en hausse grâce à l’accord trouvé sur la Grèce

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à Paris, ancien siège de la Bourse, le 22 août 2014 (Photo : Fred Dufour)

[23/02/2015 07:34:52] Paris (AFP) La Bourse de Paris devrait repartir de l’avant et ouvrir en nette hausse lundi, soulagée par l’accord obtenu difficilement en fin de semaine dernière entre la Grèce et la zone euro.

Le contrat à terme sur le CAC 40 prenait 0,68% une quarantaine de minutes avant l’ouverture de la séance.

Vendredi, l’indice parisien avait terminé presque stable, perdant 0,05% à 4.830,90 points.

Le compromis trouvé vendredi soir sur la Grèce va permettre au marché de reprendre son ascension vers les 4.900 points.

Il a déjà permis à Wall Street de finir en hausse à la veille du week-end. Le Dow Jones a pris 0,86% et a terminé à un plus haut historique, alors que le Nasdaq a gagné 0,63%.

“Les marchés vont sans aucun doute accueillir favorablement les événements de vendredi”, souligne Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, tout en prévenant que le problème grec est loin d’être réglé.

La zone euro a accordé à la Grèce une extension de son aide financière pour quatre mois, mettant fin à des semaines de tension, mais sous de strictes conditions, notamment la présentation d’une liste de réformes dès lundi.

Cet accord a été obtenu au forceps et après l’échec de deux réunions des ministres des Finances de la zone euro à quelques jours d’intervalle.

Les marchés espéraient cette issue positive, après avoir fait preuve d’une grande résistance aux incertitudes entourant le sort de la Grèce.

Les indices européens devraient bien réagir mais “les investisseurs ne sont que modestement enthousiasmés par l’accord”, tempère Chris Weston, analyste chez IG.

“L’idée selon laquelle le gouvernement grec va s’engager dans des objectifs budgétaires et des réformes structurelles qui satisfassent la ligne dure de l’Eurogroupe est encore incertaine”, selon lui.

Le marché va donc rester très attentif à la liste de réformes qu’a obtenu de présenter d’ici la fin de journée le gouvernement du Premier ministre Alexis Tsipras, pour autant que l’équilibre des finances publiques soit sauvegardé.

Les investisseurs auront par ailleurs quelques indicateurs économiques à suivre en séance, avec le baromètre Ifo du moral des entrepreneurs allemands de février (10H00) et les ventes de logements anciens de janvier aux Etats-Unis (16H00).

La saison des résultats d’entreprises marque quant à elle une pause, avant de repartir de plus belle en milieu de semaine.

VALEURS A SUIVRE

AIRBUS: Korean Air a signé un accord avec l’avionneur européen en vue de faire une offre commune pour construire un avion de combat destiné à l’armée de l’air sud-coréenne, un projet estimé à 8.500 milliards de wons (6,7 milliards d’euros).

AXA va prendre une participation de 7,15% dans Africa Re, le premier réassureur en Afrique, pour un montant de 61 millions de dollars (soit 53 millions d’euros).

LAGARGE: le cimentier suisse Holcim, qui prévoit de fusionner avec le français, a publié un bénéfice net conforme aux attentes pour l’exercice 2014, en hausse de 1,2%.

SAINT-GOBAIN: les cadres du groupe suisse de spécialités chimiques Sika ont réaffirmé dans une lettre leur opposition au projet de reprise de leur société par le français, refusant la rencontre proposée par son PDG Pierre-André de Chalendar.

SANOFI: le nouveau patron du groupe pharmaceutique français, Olivier Brandicourt, dont la nomination a été annoncée jeudi, sera gratifié d’un “bonus de bienvenue” pouvant aller jusqu’à 4 millions d’euros.

ORANGE et ILIAD: le nouveau président de l’Autorité des télécoms (Arcep), Sébastien Soriano, compte “organiser la fin de l’itinérance” entre les opérateurs Free et Orange, le premier louant le réseau mobile du second selon un contrat qui court jusqu’en 2018, dans un entretien au Figaro.

ORANGE a par ailleurs annoncé l’acquisition de parts dans l’entreprise égyptienne ECMS pour 210 millions d’euros.

AREVA chiffre de manière provisoire ses pertes pour 2014 à 4,9 milliards d’euros.

COFACE chiffre à 59,9 millions d’euros par an, soit environ 4% de son chiffre d’affaires, le montant des recettes qu’il tire de la gestion des garanties publiques à l’exportation que l’Etat envisage de lui retirer pour la confier au groupe Bpifrance.

CELLECTIS a déposé un dossier d’enregistrement auprès de l’autorité de régulation américaine afin d’entrer en bourse aux Etats-Unis, comme annoncé en janvier.