La Coface pourrait perdre son activité de gestion des garanties publiques

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être transférée à Bpifrance (Photo : Jacques Demarthon)

[23/02/2015 09:19:59] Paris (AFP) Le gouvernement a indiqué lundi avoir “engagé une réflexion” sur la possibilité de transférer l’activité de gestion des garanties publiques à l’export, actuellement réalisée par l’assureur-crédit Coface, au groupe public Bpifrance.

Cette réflexion s’inscrit “dans un travail de renforcement et de modernisation du dispositif de soutien public aux exportations des entreprises françaises” engagé en 2012, précisent les ministères de l’Economie et des Finances dans un communiqué commun.

“En cas de décision favorable, le schéma cible sera arrêté d’ici la fin de l’année 2015, pour une mise en oeuvre rapide”, ajoutent-ils.

Cotée à la Bourse de Paris depuis la fin juin, la Coface a chiffré à 59,9 millions d’euros par an le montant des recettes qu’elle tire de cette activité que l’Etat envisage de lui retirer, soit environ 4% de son chiffre d’affaires total.

Le groupe “va engager avec l’Etat des discussions qui porteront sur la pertinence d’un tel choix ainsi que sur l’ensemble des conséquences juridiques, sociales, financières et opérationnelles de cette orientation, si elle devait être retenue”, prévient-il dans un communiqué séparé.

La Coface gère depuis 1946 pour le compte de l’Etat l’activité d’assurance-crédit à l’exportation, un dispositif qui concerne actuellement quelques 12.000 entreprises.

Plusieurs outils de financement des exportations ont déjà été rénovés comme “les garanties de cautions à destination du secteur naval ou l?amélioration de l?accès des PME aux instruments de soutien à l?export”, soulignent les ministères.

Début février, le gouvernement a aussi fait part de plusieurs mesures destinés à muscler ses outils financiers pour favoriser les ventes d’entreprises françaises à l’étranger, comme la création d’ici la fin mars d’une banque de l’exportation visant à faciliter les grands contrats internationaux, notamment en Afrique.

François Hollande avait alors indiqué que les garanties apportées par la Coface, qui avaient grimpé de 800 millions d’euros en 2013 à 2 milliards d’euros en 2014, étaient amenées à monter encore en 2015.