éflation continue de se préciser en zone euro, où les prix ont reculé en janvier sur un an pour le deuxième mois consécutif (Photo : Philippe Desmazes) |
[24/02/2015 10:30:39] Bruxelles (AFP) La menace de déflation continue de se préciser en zone euro, où les prix ont reculé en janvier sur un an pour le deuxième mois consécutif, a confirmé mardi l’office européen des statistiques Eurostat dans un communiqué.
Les prix ont diminué de 0,6% en janvier sur un an dans la zone euro, après une baisse de 0,2% en décembre, selon une seconde estimation publiée par Eurostat. Il s’agit du recul le plus important depuis juillet 2009. Il y a tout juste un an, en janvier 2014, l’inflation s’élevait à 0,8% au sein de la zone euro, rappelle Eurostat.
Ces chiffres rendent de plus en plus concrète la menace de déflation, caractérisée par une baisse des prix sur une période prolongée qui entraîne à son tour une baisse des salaires et de la consommation.
Plusieurs pays de la zone euro ont enregistré en janvier sur un an une baisse des prix, comme la Grèce (-2,8%) et l’Espagne (-1,5%), qui sont depuis de nombreux mois dans des spirales déflationnistes. En France, les prix ont reculé de 0,4% sur la même période et en Allemagne de 0,5%. En revanche, les prix ont augmenté à Malte (+0,8%) et en Autriche (+0,5%), indique Eurostat dans son communiqué.
La forte baisse des prix observée en janvier est attribuable à la chute brutale de ceux de l’énergie, qui ont baissé de 9,3% (chiffre révisé) après -6,3% en décembre.
Mais les prix se sont également tassés dans le secteur alimentation, boissons alcoolisées et tabac (-0,1%), ainsi que dans celui des biens industriels hors énergie (-0,1%). La seule hausse concerne les services, même si elle ralentit: +1,0% contre +1,2% un mois plus tôt.
Dans le détail, les plus forts impacts à la hausse sur le taux d?inflation annuel de la zone euro proviennent des restaurants et cafés ainsi que des loyers (+0,14 point de pourcentage chacun) et du tabac (+0,07 point de pourcentage), tandis que les carburants pour le transport (-0,77 point de pourcentage), les combustibles liquides (-0,24 point de pourcentage) et les télécommunications (-0,05 point de pourcentage) ont eu les plus forts impacts à la baisse, poursuit Eurostat.