Déficit : le verdict de Bruxelles sur la France reporté à début mars

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éen aux Affaires économiques Pierre Moscovici (g) et le ministre français des Finances Michel Sapin, le 20 février 2015 à Bruxelles (Photo : John Thys)

[24/02/2015 13:19:42] Bruxelles (AFP) Le verdict de Bruxelles sur les finances publiques françaises devrait être reporté à début mars, au lieu d’être rendu vendredi, a indiqué mardi une source européenne, une décision qui serait motivée par le souci de “ne pas interférer avec le dossier grec”.

La Commission européenne devait initialement rendre vendredi son verdict sur le budget 2015 de la France, de l’Italie et de la Belgique, qui s’exposent à des sanctions.

Elle devait également faire une nouvelle recommandation sur le calendrier de réduction des déficits de la France et réfléchissait à lui accorder un nouveau délai de trois ans pour faire tomber le déficit public sous la barre des 3%, soit jusqu’en 2018.

Ce ne sera “certainement pas cette semaine”, a indiqué mardi une source européenne à l’AFP. “C’est pour ne pas interférer avec le dossier grec”, a confié une autre source à Bruxelles.

La Commission aura un débat d’orientation mercredi sur ces dossiers de gouvernance économique, et “décidera à cette occasion du calendrier et des prochaines étapes”, a indiqué le porte-parole de la Commission européenne Margaritis Schinas, refusant d'”anticiper” une annonce.

L’exécutif européen “s’est donné, ainsi qu’à la France, plus de temps pour observer les chiffres et également pour prendre de nouvelles mesures et faire de nouvelles propositions. Je ne suis pas sûr que toutes les mesures soient arrivées mais la Commission va commencer à les évaluer et nous fera un compte rendu début mars”, lors d’une réunion de l’Eurogroupe, a indiqué de son côté le patron de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem.

“Il est capital pour la crédibilité du cadre budgétaire que la France s’engage tant en terme d’objectifs budgétaires que de réformes”, a-t-il ajouté, devant le Parlement européen, faisant état de “signaux positifs” dans l’économie française.

Début février, la Commission avait rappelé que Paris devait encore fournir des efforts: la réduction du déficit français pour 2015 est prévue à seulement 0,3 point du PIB en termes structurels, alors que l’effort minimum demandé par Bruxelles est de 0,5 point.