à g) et les autres membres du groupe irlandais U2 lors de la cérémonie des Bambi awards à Berlin le 13 novembre 2014 (Photo : John MacDougall) |
[25/02/2015 07:27:00] New York (AFP) Malgré la polémique provoquée par la diffusion automatique et gratuite de son album sur iTunes, les rockeurs irlandais de U2 se sont hissés en janvier à la première place des écoutes de la boutique de musique en ligne du groupe Apple.
L’album “Songs of Innocence”, qui s’est retrouvé automatiquement dans la bibliothèque iTunes des 500 millions d’utilisateurs d’Apple, comme un des outils de promotion du nouvel iPhone 6, a généré tellement de plaintes qu’Apple a dû créer une page internet spéciale pour expliquer aux utilisateurs mécontents comment ils pouvaient supprimer l’album.
Pourtant, 23% des utilisateurs d’iTunes ont écouté au moins une chanson de U2 en janvier 2015, bien plus que Taylor Swift, qui arrive à la deuxième place avec 11%, selon une étude de la société Kantar.
“C’est une excellente nouvelle”, s’est aussitôt réjoui Bono, le chanteur du groupe, dans un communiqué. “Si ces chiffres montrent que ces chansons sont toujours importantes pour les gens, alors nous sommes heureux. C’est tout ce qu’un artiste veut.”
The Edge, le guitariste du groupe, a ajouté: “Nous avons pris un gros risque, mais aujourd’hui, on peut dire que cette expérience s’est avérée être un succès”.
Bono s’était excusé en octobre sur un forum, expliquant que U2 s’était emballé suite à une “goutte de mégalomanie”, craignant que l’album ne soit pas écouté.
Selon l’enquête de Kantar, réalisée auprès de 2.510 utilisateurs d’iTunes, les chansons de U2 que les utilisateurs ont écoutées en janvier provenaient toutes de l’album “Songs from Innocence”.
Beaucoup d’utilisateurs d’iTunes écoutent leurs chansons en mode aléatoire, si bien que plusieurs d’entre eux avaient été mécontents de découvrir cet album dans leur bibliothèque iTunes sans leur consentement.
Une pléiade d’artistes, d’Ozzy Osbourne à Sinead O’Connor, ont critiqué cette diffusion automatique de l’album, expliquant que l’accord avec Apple –estimé à 100 millions de dollars– créait un précédent néfaste pour les artistes moins connus qui ne peuvent pas survivre en diffusant leur musique gratuitement.