La Tunisie a enregistré, en 2014, un taux de croissance de 2,3%, contre 2,4% en 2013, soit une baisse de 0,1 point, selon le site électroniques de l’Institut national de la statistique (INS).
Le taux de croissance a atteint 2,3% au cours du 4ème trimestre 2014, contre 2,1% lors de la même période de 2013, soit une augmentation 0,2 point.
L’expert économique, Fethi Nouri, a indiqué à l’Agence TAP que “ce taux est faible et ne permettra pas la création d’emplois, la résolution du problème du chômage, l’impulsion du rythme de l’investissement privé et la mobilisation des investissements étrangers”.
Il précise que ce taux (2,3%) n’est également pas suffisant pour régler la crise de la finance publique et l’endettement que le pays connaît. Toutefois, a-t-il ajouté, “compte tenu de la situation politique et sociale du pays, ce taux est raisonnable”, rappelant que la Tunisie a enregistré en 2011 un taux de croissance négatif avant de connaître une reprise en 2012 et 2013, maintenue en 2014.
M. Nouri rappelle que les pays qui ont connu des révolutions et des crises, telle que la Tunisie, ont enregistré une baisse du taux de croissance, soulignant que “la Tunisie représente un exemple réussi en dépit de l’alternance entre 5 gouvernements qui ont oeuvré au développement du taux de croissance dans le pays”.
La Tunisie, a-t-il encore avancé, a réalisé un taux de croissance sans adopter un plan de développement clair. Il estime impératif d’abandonner la culture de la paresse et de réhabiliter la valeur travail et l’initiative. En cas de réalisation de ces deux objectifs, il sera possible de passer à une croissance à même de créer des richesses.
Pour lui, il est maintenant primordial, pour le gouvernement, d’accélérer l’élaboration d’un plan quinquennal clair visant à atteindre des taux de croissance et d’emploi bien définis.