Lors d’une rencontre sur la qualité dans le secteur du cuir et de la chaussure, organisée mercredi 25 février, par l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (URICA) de Sfax, les participants se sont plaints des retombées négatives des exportations anarchiques sur le secteur et des menaces qu’elles représentent sur les sources de revenus de milliers de familles.
A ce propos, Anouar Adhar, député à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), a indiqué que le commerce parallèle est devenu, aujourd’hui, un grave problème à même de menacer le secteur d’extinction.
La gravité de ce danger a été relevée par le président de l’URICA, Anouar Triki, qui a affirmé que “le secteur du cuir et de la chaussure souffre de nombreux problèmes, depuis des années, en particulier la politique de l’importation sauvage, principalement des pays d’Asie, notamment de Chine, avec une inondation du marché avec des produits ne répondant pas aux normes de qualité et aux conditions sanitaires, ce qui a eu un impact négatif sur des dizaines d’entreprises et des milliers de professionnels, de différentes catégories”.
Il a attiré l’attention sur l’aggravation de ce phénomène, au cours des quatre dernières années, en plus de l’augmentation des failles dans la législation, les lois, le contrôle douanier et la taxation.
De son côté, le directeur général du Centre national du cuir et de la chaussure, Amor Bouzaouada, a fait part de la détermination du Centre à prendre un ensemble de mesures et à établir des programmes, dans le cadre de la consolidation de la qualité, dans le secteur du cuir et de la chaussure”.
Parmi ces décisions, il y a lieu de citer la programmation, durant cette année, d’activités diversifiées marquées, principalement, par l’innovation, avec notamment l’équipement d’un nouveau local pour les laboratoires du Centre, avec des équipements à haute valeur ajoutée technique et l’accréditation des laboratoires du Centre à la direction régionale de Sfax.
Les exportations du secteur du cuir et de la chaussure en Tunisie ont dépassé le milliard de dinars, selon Chokri Najjar, directeur du développement industriel au Centre national du cuir et de la chaussure, alors que les importations structurées et annoncées sont de 783 millions de dinars, un taux qui ne comprend pas l’importation sauvage où il n’y a pas de statistiques exactes.