Khalil Kammoun, directeur général de la coopération bilatérale au ministère du Développement, de l’Investissement et de la Coopération Internationale, a annoncé, jeudi, qu’un nouveau programme de coopération sud-sud sera annoncé au mois de novembre prochain et devra comporter “des actions ponctuelles d’envergure contrairement aux actions disparates précédentes”.
Le responsable, qui s’exprimait à l’occasion du forum de coopération interafricaine organisé à Tunis, par l’agence de communication Médiapress sous le thème “Bâtissons l’avenir”, est allé jusqu’à dire que les actions du programme précédent “ne reflétaient en rien les véritables capacités de cette coopération”. Il a signalé, que les priorités de la coopération sud-sud sont les services, l’éducation et la santé, secteurs dans lesquels, les compétences tunisiennes sont, selon lui, reconnues à l’échelle régionale “en Afrique” et dans le monde.
M. Kammoun a déclaré qu’un comité de réflexion issu du conseil d’administration de l’Agence tunisienne de coopération technique (ATCT) se penche actuellement sur la collecte des demandes des pays africains. “Des partenaires de la Tunisie comme le Japon, la France et l’Allemagne ont formulé le souhait de renforcer le rôle de la Tunisie dans l’exécution de la coopération triangulaire ou sud sud”, a encore indiqué le DG de la coopération bilatérale.
“Les bailleurs de fonds et les partenaires de la Tunisie qui font confiance en l’expertise tunisienne vont mettre à la disposition du pays des enveloppes sous forme de dons pour exécuter d’importants projets dans certains pays africains”, a-t-il précisé.
Pour sa part, Rezig Oueslati, directeur général de l’Office national du thermalisme et de l’hydrothérapie (ONTH) a confirmé que l’expertise tunisienne dans les domaines du thermalisme et de l’hydrothérapie est de plus en plus sollicité, notamment, par des pays africains.
La Tunisie est classée 2ème à l’échelle mondiale dans le secteur de la thalassothérapie. Pierre de Gaetan Njikam, adjoint au maire de la ville de Bordeaux a évoqué, quant à lui, l’enclavement des territoires qui constitue, selon lui “un frein de croissance en Afrique outre le déficit d’accès à l’énergie et la faiblesse des infrastructures de transport et la difficulté de mobilité”.