é de gros à Agartala (nord-est), le 27 février 2015 (Photo : Arindam Dey) |
[27/02/2015 12:07:43] New Delhi (AFP) La croissance de l’Inde devrait dépasser les 8% lors du prochain exercice, a indiqué le gouvernement dans une étude publiée vendredi, une journée avant la présentation du projet de budget pour 2015/16.
La croissance devrait s’établir dans une fourchette de 8,1 à 8,5% lors de l’exercice 2015/16, revenant à des niveaux jamais vus depuis 2010/11, selon l’India Economic Survey.
Cette prévision optimiste intervient quelques semaines après que le gouvernement indien a publié des statistiques officielles selon lesquelles le pays allait voir sa croissance s’accélérer pour atteindre 7,4% lors de l’exercice 2014/15 achevé fin mars, faisant de l’Inde l’une des économies affichant la plus forte croissance. Cette estimation avait été donnée à la suite d’un changement de méthode de calcul du produit intérieur brut (PIB).
Les chiffres ont surpris nombre d’économistes qui jusqu’à présent estimaient que l’Inde connaissait son pire ralentissement économique depuis les années 1980.
L’étude prévoit également que l’inflation se situera entre 5 et 5,5% en 2015/16, en raison d’espoirs d’un assouplissement de la politique monétaire du pays.
La banque centrale indienne a, depuis septembre 2013, relevé à trois reprises son principal taux d’intérêt, le Repo, pour endiguer l’inflation qui atteignait alors près de 10%. L’inflation a depuis nettement ralenti essentiellement grâce à la baisse des prix du pétrole.
Le ministère des Finances a estimé que les données montraient que c’était le bon moment pour procéder aux réformes promises par le Premier ministre Narendra Modi.
“Alors que le nouveau gouvernement va présenter son premier budget en année pleine, l’étude relève que l’Inde a atteint le juste équilibre et qu’il y a une marge de manoeuvre pour procéder à des réformes radicales maintenant”, a-t-il précisé dans un communiqué.
Narendra Modi a pris le pouvoir en mai 2014 lors d’élections gagnées sur des promesses de réformes et de relance de l’économie du pays en difficulté. Il souhaitait également attirer les investisseurs étrangers.
Il avait notamment promis de simplifier les formalités administratives, de réformer la fiscalité et de procéder à la révision des lois sur l’acquisition des terrains pour attirer les investisseurs étrangers et créer des emplois pour des millions de jeunes.
Les chiffres publiées par le gouvernement sont plus élevés que ceux communiqués par l’agence de notation financière Moody’s dans son récent rapport qui tablait sur une croissance de pratiquement 7% en 2016.