ésident de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, le 4 février 2015 à Bruxelles (Photo : Emmanuel Dunand) |
[04/03/2015 09:35:25] Madrid (AFP) Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker estime que le Premier ministre grec Alexis Tsipras devra expliquer que certaines de ses promesses ne seront pas tenues, les élections ne changeant pas les traités, dans un entretien publié mercredi par le journal El Pais.
Tsipras, du parti de la gauche radicale Syriza, “a fait un pas fondamental: il a commencé à assumer ses responsabilités. Mais il a un problème: il doit encore expliquer que certaines des promesses avec lesquelles il a remporté les élections ne seront pas tenues”, a-t-il déclaré au quotidien espagnol.
“Les élections ne changent pas les traités”, a ajouté le président de la Commission de Bruxelles.
Tsipras “a posé les bonnes questions”, admet M. Juncker. “Mais n’a jamais donné de réponses”. “Or, concernant la Grèce et son programme, il y a 19 opinions publiques qui comptent”, dans la zone euro, précise-t-il.
“Les élections ne changent pas les traités: il est clair que l’on peut envisager la crise grecque d’une autre manière. On peut faire preuve de davantage de flexibilité, mais la victoire de Tsipras n’ouvre pas le droit à tout changer”.
Evoquant Syriza, ainsi que son allié espagnol Podemos, M. Juncker estime que ce “type de nouveau parti analyse souvent la situation de manière réaliste en soulignant avec précision les énormes défis sociaux”.
“Mais s’ils emportent les élections ils sont incapables de tenir leurs promesses, de transformer leurs programmes en réalité. Les propositions de ces partis ne sont pas compatibles avec les règles européennes: elles conduiraient à une situation de blocage total”. averti-t-il.