C’est parti la 13e édition du Salon méditerranéen du bâtiment (MEDIBAT) dans sa 13e édition. C’est le secrétaire d’Etat à l’Habitat, Anis Ghedira, qui a eu la charge de l’inauguration de cette manifestation d’envergure nationale et internationale qui, rappelons-le, est organisée par la Chambre de commerce et d’industrie de Sfax (CCIS).
Cette 13e édition du MEDIBAT aurait pu constituer le début de la relance économique dont on parle depuis plusieurs mois en Tunisie. Mais, avouons-le tout de suite, le gouvernement de Habib Essid ne semble pas accorder trop d’importance à l’économique.
En effet, loin de nous l’idée que le SE à l’Habitat n’est pas une personnalité, MEDIBAT, considéré comme la plus grande manifestation économique dans la sous-région méditerranéenne, et compte du fait qu’elle réunit l’essentiel du secteur économique, méritait la présence de plusieurs ministres du gouvernement.
Ensuite, l’édition 2015 du MEDIBAT est une manifestation économique grandiose à plusieurs niveaux: 26 pays et autres délégations étrangères, 423 exposants, forte présence (pour la première fois) des représentants nord-américains, 13 pays africains, plus de 1000 rencontres BtoB, et d’autres événements parallèles.
Rappelons au passage que cette édition porte comme slogan “MEDIBAT au cœur de l’Afrique“, ce qui explique sans doute la forte présence des représentants africains à cette manifestation.
D’ailleurs, il est admis partout dans le monde, notamment en Tunisie, que si le bâtiment va tout va. Donc, cette absence des “poids lourds“ du gouvernement Essid à ce rendez-vous devenu incontournable en Méditerranée doit être considérée comme un désintéressement manifeste de ce gouvernement à la chose économique.
Or, il ne faut pas perdre de vue que la révolution tunisienne de 2010-2011 –comme certains l’ont baptisée- était surtout “à vocation économique“. Et après tout ce qui s’est passé –de bon et de mauvais-, le nouveau gouvernement avait une chance, à travers cette édition du MEDIBAT, pour montrer sur le terrain que l’économique est au cœur de son programme. Mais c’est raté! Car, il faudra encore attendre 2017 pour voir se dérouler cette manifestation.
C’est dommage pour la Tunisie, et plus précisément pour la CCI de Sfax, et ce même si cette absence n’enlève en rien à l’importance de l’événement.