Gemalto relève ses prévisions pour 2017 malgré une baisse du bénéfice net

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é de Gemalto marche devant le siège du groupe à Gémenos, dans les Bouches-du-Rhône, le 10 novembre 2009 (Photo : Gérard Julien)

[05/03/2015 10:53:23] Paris (AFP) Le spécialiste français de la sécurité numérique Gemalto, numéro un mondial de son secteur, a relevé jeudi ses prévisions pour 2017 de 10% grâce notamment à l’acquisition de SafeNet, malgré un bénéfice net en baisse de 14% en 2014.

Pour l’année en cours, Gemalto anticipe une “progression régulière du résultat annuel des activités opérationnelles”, qui devrait grimper en 2017 à plus de 660 millions d’euros, soit plus que les 600 millions initialement annoncés, note le groupe dans un communiqué en mettant en avant l’impact positif du rachat de l’américain SafeNet, spécialiste de la protection des données et des logiciels.

La société a par ailleurs relevé de 11% son dividende au titre de l’exercice 2014.

Peu après l’ouverture de la Bourse de Paris, l’action perdait 1,66% à 71 euros.

Gemalto, qui a récemment été secouée par la révélation de plusieurs attaques informatiques menées à son encontre en 2010 et 2011 par les services de renseignement américain et britannique, a confirmé que cette affaire n’aurait pas d’impact significatif sur ses comptes.

“Personne n’a demandé de rappel de cartes” et “ce n’est pas notre intention de poursuivre ni le gouvernement américain ni le gouvernement anglais car ce sont des batailles très aléatoires, très longues et très coûteuses”, a expliqué le directeur général de l’entreprise Olivier Piou.

Le résultat net du groupe s’est élevé à 220,65 millions d’euros l’an dernier contre 257,9 millions d’euro en 2013. Le résultat net de ses activités opérationnelles, retenu comme indicateur de performance par le groupe, a toutefois augmenté de 10% à 383 millions d’euros, conformément aux objectifs de Gemalto.

La différence est liée aux coûts considérés comme exceptionnels du chevauchement technique de deux plans d’actions gratuites distribuées aux salariées et du redéploiement aux Etats-Unis d’équipes basées notamment en Allemagne, a expliqué M. Piou à l’AFP.

– Succès des cartes à puces –

Les ventes de Gemalto en 2014 ont grimpé de 5% à taux de change constants, à 2,47 milliards d’euros.

Sur son pôle “Mobile”, le groupe a enregistré un chiffre d’affaires en hausse de 2% sur un an.

Les ventes sont restées stable dans l’activité Logiciels embarqués et Produits. La présence croissante de l’internet des objets dans la vie quotidienne a toutefois permis une augmentation de 10% des ventes des produits de sécurité qui y sont associés.

Le chiffre d’affaires a de son côté progressé de 7% dans l?activité Plateformes logicielles et Services, qui représente désormais 30% des ventes du groupe.

Mais Gemalto a surtout profité de la bonne tenue du pôle “Paiement et Identité”, dont les ventes ont augmenté de 9%.

“Les cartes de paiement EMV (cartes à puce, ndlr) maintiennent une dynamique commerciale vigoureuse partout dans le monde”, note le groupe. La montée en puissance de ce mode de paiement aux Etats-Unis a notamment permis au chiffre d’affaires de progresser de 32% dans ce pays.

Dans l’activité “Identité et Gestion des accès”, la demande de solutions de cyber-securité a quant à elle “été stimulée par les cyber-attaques à grande échelle survenues depuis quelques semestres”, indique Gemalto.

Les ventes aux gouvernements ont en revanche reculé de 2% en 2014, principalement du fait de “la baisse significative du chiffre d?affaires au Moyen-Orient”, zone frappée par les conflits. Mais l’entreprise Gemalto prévoit “une forte hausse” de ce secteur en 2015 grâce aux nombreux contrats signés l’an dernier.