Le président américain Barak Obama a annoncé dans un message diffusé à l’ouverture de la conférence internationale sur l’investissement, que les Etats unis d’Amérique comptent mobiliser, au cours des trois prochaines années, plus d’un millard de dollars en nouveaux investissements pour aider les jeunes entrepreneures, en particulier les jeunes et les femmes, en Tunisie et dans le monde.
Plus de 300 hommes d’affaires tunisiens et américains et responsables économiques des pays de l’Afrique du nord (Algérie, Maroc, Egypte et Libye) participent à cette conférence qui s’est ouverte, jeudi, à Gammarth. Le président américain a affirmé qu’«aujourd’hui, la Tunisie nous donne de l’espoir après avoir réussi à accomplir sa transition politique et organiser des élections”….”une priorité absolue doit être donnée à l’entrepreneuriat et la croissance économique pour que le citoyen puisse avoir confiance en la démocratie”.
La secrétaire américaine au commerce, Penny Pritzker a souligné à cette occasion, que son pays compte donner un nouvel élan au partenariat avec la Tunisie, à travers une plate-forme destinée à aider les hommes d’affaires américains à monter des plans d’affaires pour leur investissement en Tunisie, la formation et l’accompagnement des banquiers tunisiens en matière de franchise et l’extension du projet de l’agence américaine pour le développement international «USAID», relatif au renforcement de la compétitivité des entreprises à fort potentiel de développement, ce qui va permettre de créer 2200 emplois.
Il s’agit également, “d’apporter un appui au gouvernement tunisien pour mettre en valeur les ressources non exploitées jusqu’à présent aussi bien en Tunisie que dans la région”.
Pour la responsable américaine, la Tunisie a besoin au cours de la prochaine étape, de mettre en place des réformes vitales pour encourager l’investissement et l’entrepreneuriat.
Il s’agit de simplifier le code de l’investissement qui constitue un véritable “labyrinthe”, de réformer le système bancaire pour lui permettre de renforcer ses fonds propres et d’améliorer l’accès au crédit.
La responsable américaine a critiqué le système tunisien de taxation douanière «imprévisible et discrétionnaire», ajoutant qu’il faut un système plus équitable avec des règles douanières claires.
Il importe d’après elle, de lancer des signaux forts à l’intention des investisseurs. A cette fin, la Tunisie doit bénéficier d’une loi performante sur le partenariat public privé, à même de les attirer.
Le chef du gouvernement, Habib Essid a souligné dans son allocution, qu’après le lancement en 2014 d’un dialogue stratégique entre la Tunisie et les USA, le gouvernement tunisien espère activer les négociations bilatérales visant l’instauration d’une zone de libre échange entre les deux pays.
Il a souligné l’engagement de la Tunisie à lancer des réformes dans les domaines de la fiscalité, des finances publiques et du partenariat public privé ainsi qu’à poursuivre les réformes visant à rationaliser le système de compensation et à développer les secteurs de la santé et de l’enseignement.
Le gouvernement oeuvrera a t-il poursuivi, à renforcer le partenariat entre les pôles de recherche et les entreprises économiques pour lancer des projets innovants.
Cette conférence est organisée par le département d’Etat américain, la chambre de commerce américaine en Tunisie et le PNB-NAPEO, initiative pour le développement des opportunités économiques entre l’Afrique du Nord et les Etats Unis d’Amérique.