Didier Le Calvez, du Bristol Paris, “meilleur directeur” d’hôtel du monde

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ôtel Le Bristol, à Paris (Photo : Eric Piermont)

[06/03/2015 08:11:36] Paris (AFP) Didier le Calvez, PDG “charismatique” du célèbre palace Le Bristol à Paris, vu comme un “grand professionnel” de l’hôtellerie, a récemment été élu meilleur directeur d’hôtel du monde, une distinction parmi d’autres après 35 ans d’expérience dans le milieu.

“Une distinction comme celle-ci, c’est un ensemble de personnes, de talents, et elle récompense en l?occurrence ici une qualité de personnel exceptionnel”, lance modestement Didier Le Calvez, grande taille, regard déterminé et large sourire.

“Je ne connais pas un directeur qui puisse faire un travail d’exception sans être bien entouré”, martèle-t-il, prônant l’aspect “collectif” du Bristol, qui compte 600 salariés, dont six meilleurs ouvriers de France.

La gestion d’un tel établissement est pour lui “le jeu d’une pièce de théâtre journalière, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24” avec “au quotidien un travail de motivation à insuffler à tous, pour ne pas décevoir”.

Le 8 janvier, Didier Le Calvez a été élu “meilleur directeur d?hôtel du monde” et son établissement de la rue du Faubourg-Saint-Honoré à quelques blocs du Palais de l’Elysée, dans lequel il oeuvre depuis mars 2010 “meilleur hôtel du monde” par le britannique Gallivanter’s Guide.

Cette “figure de référence de l’hôtellerie de luxe” a passé 18 ans au sein du groupe Four Seasons. Il a notamment été vice-président pour la France et le Portugal, et a occupé les fonctions de directeur du Four Seasons George V dans la capitale française.

Au Bristol, “l’un des deux derniers établissements de luxe avec le Fouquet’s à appartenir à une famille européenne, la famille Oetker”, indique-t-il, M. Le Calvez a mené plusieurs chantiers.

– “Un homme de challenge” –

Arrivé à la tête du Bristol “avec une équipe de plusieurs personnes”, il a mis en place le réaménagement des chambres et des lieux publics. Un chantier de 170 millions d’euros sur cinq ans vient d’ailleurs de se terminer.

“Nous avons modifié l’agencement et le décor des espaces publics (le spa, le restaurant trois étoiles “Epicure” du chef Eric Frechon) et créé un nouveau bar et tout cela sans fermer l’hôtel”, se félicite l’homme qui a fait ses armes en Asie, en Suisse et aux Etats-Unis.

Autre distinction à son actif: sous sa direction, le George V a été désigné sept années de suite “meilleur hôtel du monde” par Andrew Harper’s Hideaway Report.

Du Plaza à New-York au Regent à Singapour ou encore le Pierre à New-York, M. Le Calvez, “homme de challenge”, décoré de l’Ordre national du Mérite, évolue dans l’univers de l’hôtellerie de luxe à l’international depuis 35 ans.

Pour Didier Arino, directeur du cabinet Protourisme, “ce grand professionnel de l’hôtellerie a su amener du changement dans la continuité et c’est ce qu’il y a de plus difficile”.

“Au Bristol, tout le monde s’est remis en question, ils ont su fidéliser les clients”, poursuit M. Arino, selon qui “il y a rarement des directeurs stars dans l’hôtellerie” et M. Le Calvez, “charismatique, incarne vraiment l’établissement, ce qui est une grande force”.

Sa “touche personnelle”, il l’a aussi mise avec la venue de Fa-Raon il y a 4 ans et de Kléopatre il y a sept mois: deux chats de Birmanie, blancs aux yeux bleus, qui arpentent jour et nuit les couloirs, mais aussi les chambres, donnant “une atmosphère familiale au palace, à l’image d’une demeure”.

“Les chats sont fédérateurs, les clients sont enthousiastes: nous ne pensions pas rencontrer un tel succès”, s’amuse le PDG, assurant par exemple que “Charlize Theron les adore”.

Didier Le Calvez a plusieurs cordes a son arc car il est aussi vice-président senior de Oetker Collection, qui comprend neuf hôtels haut de gamme. Il est aussi copropriétaire du Château Clarisse dans le vignoble de Saint-Emilion.