L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a approuvé, jeudi, en séance plénière, un projet de loi portant sur une convention de prêt entre la Tunisie et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) d’une valeur de 10,398 mille yen japonais, l’équivalent de 157,6 millions de dinars.
Le prêt sera remboursé sur 30 ans dont 10 ans de grâce et à un taux d’intérêt annuel dépassant 0,6% au titre des travaux d’architecture et au taux de 0,01% par an pour ce qui est des consultations. Le projet de loi vise à protéger le bassin de Oued Medjerda des inondations et ce, en oeuvrant à consolider l’infrastructure de base et à limiter les dégâts occasionnés par les inondations.
L’objectif recherché est d’aider les habitants des régions sinistrées et d’améliorer leurs conditions de vie. Le projet de protection du bassin de oued Medjerda comporte l’élaboration d’études, l’acquisition d’équipements, la réalisation de travaux au niveau de la région s’étendant du bassin Laroussia à Kantara Kalaat El Andalous (gouvernorat de l’Ariana), outre les gouvernorats de Bizerte et la Manouba.
Le ministre de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, Saad Seddik a indiqué que le projet concernera également le curage de l’Oued Medjerda et son extension, en plus de la création d’autres passages d’évacuation des eaux au niveau des villes de Boussalem et Medjez El Bab sur une longueur de 15 kilomètres. L’objectif est également de maîtriser l’écoulement des eaux à travers la construction de barrages qui sont à même de limiter le débit de l’eau, à raison de 90% en cas d’élévation de son niveau.
Ledit projet couvre 5 zones d’intervention, à savoir El Hassiane, Kalaat El Andalous, le barrage de Boussalem, la ville de Boussalem, Ghardimaou et Mellègue. La durée des travaux pour chaque région est de 3 ans. Seddik a souligné, en outre, que les efforts sont axés sur le lancement d’un appel d’offres relatif à l’élaboration d’une étude sur la possibilité de transfert des eaux du nord-ouest vers les régions qui accusent un déficit en eau d’irrigation.
L’étude concerne également le transfert d’une partie de ces mêmes eaux (celles du nord ouest) vers d’autres régions à l’instar de Kairouan, Gafsa, Kasserine en plus de la possibilité d’approvisionner la mine de Sraouertène en eau, et ce, avec le concours du ministère de l’industrie, de l’énergie et des mines.
En ce qui concerne les dernières inondations observées notamment dans le gouvernorat de Jendouba, le ministre a fait remarquer que les quantités de pluies enregistrées ont dépassé la capacité des barrages, citant l’exemple du barrage «Bouhertma » dont la capacité, estimée à environ 50 millions de mètres cube, a été dépassée de 4 fois. Il a indiqué que les efforts sont axés, actuellement, sur un diagnostic des exploitations agricoles sinistrées par les inondations en vue de présenter un dossier complet à un conseil des ministres devant se réunir à ce propos.