Wall Street baisse, craint une hausse des taux

24dff4c4008d6b03a435a3d70f4214cb6ae4998d.jpg
Vue de la Bourse de New York (Photo : Jewel Samad)

[06/03/2015 15:11:01] New York (AFP) Wall Street a ouvert en baisse vendredi, après l’annonce de créations d’emplois plus fortes que prévu aux Etats-Unis en février: le Dow Jones reculait de 0,61% et le Nasdaq de 0,21%.

Vers 14H40 GMT, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 111,32 points à 18.024,40 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 10,33 points à 4.972,42 points.

L’indice élargi S&P 500, jugé le plus représentatif par nombre d’investisseurs, reculait de 0,44%, soit 9,19 points, à 2.091,/85 points.

Jeudi, la Bourse de New York avait regagné du terrain après deux jours de repli consécutifs, encouragée par l’optimisme de la Banque centrale européenne sur l’impact de son programme de rachat d’actifs pour la croissance européenne: l’indice vedette Dow Jones Industrial Average avait gagné 0,21% à 18.135,72 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,32% à 4.982,81 points.

Mais vendredi, “il semble que le rapport sur l’emploi meilleur que prévu attise les inquiétudes sur une hausse des taux par la Réserve fédérale (Fed) intervenant plus tôt que prévu”, analysaient les spécialistes de Charles Schwab.

L’économie américaine a créé bien plus d’emplois qu’attendu en février, avec 295.000 embauches nettes contre 240.000 attendues, un chiffre en nette hausse par rapport à janvier.

De plus, le taux de chômage est passé de 5,7% à 5,5% alors que les analystes tablaient sur un repli plus faible à 5,6%.

Pourtant les informations du ministère du Travail recèlent des ambiguïtés, soulignait Patrick O’Hare chez Briefing.com: au-delà du nombre important de créations d’emplois, il a montré “une nouvelle faible augmentation des revenus horaires moyens, et une nouvelle chute du taux de chômage s’expliquant par une réduction du taux d’activité”.

Du coup, les chiffres du ministère du Travail “offrent des arguments rationnels pour les deux côtés du débat sur le calendrier de la hausse des taux” d’intérêt que devrait décider la Réserve fédérale américaine (Fed) cette année.

Au vu de la réaction du marché obligataire, orienté à la baisse, M. O’Hare constatait toutefois que “les investisseurs parient sur l’idée que la Fed va pencher pour voir dans les créations d’emploi un signe avant-coureur d’un bond de l’inflation par les salaires”, et un encouragement à relever les taux à plutôt brève échéance.

NyseNasdaq