Un accord de partenariat portant sur la rénovation et l’entretien des écoles primaires nécessitant une intervention urgente a été conclu, vendredi, à Tunis, entre l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) et le ministère de l’éducation.
En vertu de cet accord les chefs d’entreprises, relevant de l’UTICA, s’engagent à contribuer à la réalisation du programme d’urgence du ministère de l’éducation relatif à l’aménagement et la rénovation des écoles primaires ayant besoin d’être restaurées d’urgence. L’accord a été signé par Néji Jelloul, ministre de l’éducation et Wided Bouchamaoui, présidente de la centrale patronale.
D’après le ministre, plus de 1000 écoles primaires en Tunisie ont besoin d’une intervention urgente, sachant que le nombre total des écoles primaires dans le pays s’élève à 4.600. Mohamed Toumi, secrétaire général au ministère de l’Education, a déclaré, à l’agence TAP, que le ministère de l’éducation a effectué une enquête auprès de tous les établissements scolaires en Tunisie, dont les résultats, ont permis de classer ces derniers selon la priorité.
Une première liste a comporté 660 établissements scolaires (écoles primaires, collèges et lycées) répartis sur toutes les régions du pays et classés comme étant “la priorité des priorités” (sanitaires désuets, toits en mauvais état, cour non aménagée pour les élèves), a-t-il précisé. Toumi a encore fait savoir que le ministère a d’ores et déjà entamé les travaux d’aménagement de ces établissements moyennant un budget de l’ordre de 114 millions de dinars alloué au titre de 2015.
Une deuxième liste a regroupé 634 écoles primaires classées en deuxième place (priorité moindre) et réparties sur 18 gouvernorats, notamment dans les milieux ruraux et les zones frontalières. Cette liste fait l’objet dudit accord, a-t-il dit. L’enquête a fait ressortir, également, une troisième liste regroupant 1137 écoles non clôturées totalement ou partiellement, réparties sur 15 gouvernorats.
Pour le ministre de l’éducation, cet accord est une reconnaissance de la part des chefs d’entreprises envers l’école primaire qui a assuré leur formation et éducation. IL vise, essentiellement, a précisé Jelloul, à rétablir l’image de l’école en tant que centre du savoir et d’épanouissement pour l’élève.
Le recours au privé dans ce programme va permettre d’éviter la lenteur des procédures administratives (lancement de l’appel d’offres?) et d’accélérer le processus de rénovation des écoles primaires prioritaires. «Dans les urgences le privé est plus efficace », selon le ministre, ajoutant que l’éducation est l’affaire de tous.
De son côté, Bouchammaoui a relevé que cette initiative s’inscrit dans le cadre de la consolidation du rôle social et sociétal du chef d’entreprise, appelant les différentes structures de l’UTICA dans les régions à contribuer à cette action.