La Bourse de Paris se dirige vers les 5.000 points grâce à la BCE

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ex-Bourse de Paris, en 2013 (Photo : Thomas Coex)

[08/03/2015 11:25:36] Paris (AFP) La Bourse de Paris, qui évolue près des 5.000 points, devrait continuer à bénéficier du soutien de la Banque centrale européenne (BCE) et de meilleures perspectives économiques, mais pourrait être tentée de souffler après un début d’année en fanfare.

Sur la semaine écoulée, l’indice CAC 40 a pris 0,26% pour terminer vendredi à 4.964,35 points. Ses gains depuis le 1er janvier atteignent 16,19%.

“Le marché profite de la conjonction de trois facteurs, à savoir la politique monétaire très accommodante de la BCE, l’amélioration continue de l’activité aux Etats-Unis et, ce qui surprend le plus, le fait que l’évolution économique est meilleure que prévu en zone euro”, souligne Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.

Tout concourt donc à ce que le CAC 40 poursuive sa marche en avant et franchisse bientôt le seuil des 5.000 points pour la première fois depuis près de sept ans.

“La politique de la BCE est un soutien majeur à court et moyen terme”, note Aymeric Diday, directeur de la gestion sous mandat chez SPGP.

“Le marché marquera peut-être une pause mais les valorisations ne sont pas si élevées que ça et certains investisseurs internationaux n’attendaient que les premières injections de liquidité de la BCE pour revenir sur les actifs européens”, selon lui.

Pour M. Dembik, “on voit mal ce qui pourrait empêcher une hausse sur la durée, mais il faudra probablement que le marché fasse une pause, voire même corrige”.

Les investisseurs vont entamer la semaine prochaine avec un rendez-vous important, puisque la BCE va démarrer lundi ses rachats d’actifs, comme elle l’a annoncé lors de sa réunion de jeudi.

Elle va racheter 60 milliards d’euros d’actifs par mois, dont des dettes souveraines, au moins jusqu’à septembre 2016.

Lors de sa réunion, “le discours a été très positif, notamment quant à la souplesse que la BCE va avoir dans ses rachats d’actifs”, remarque M. Diday. “Mais le plus important c’est la confiance que la BCE a dans la reprise économique. Cette confiance vaut presque plus que tout le reste”, selon lui.

La BCE a en effet relevé ses prévisions de croissance pour 2015 et 2016 et voit l’inflation repartir l’an prochain.

Cet optimisme s’ajoute au fait que les récents indicateurs macroéconomiques sont rassurants en zone euro.

Les investisseurs auront l’occasion d’affiner leur vision de la reprise la semaine prochaine, “mais les indicateurs sont mineurs pour la plupart et ne devraient pas avoir beaucoup d’influence sur le marché”, prévient M. Dembik.

Ils devront se contenter de la production industrielle en zone euro pour janvier, ou encore de l’inflation du mois de février en Allemagne et en France.

L’agenda aux Etats-Unis sera par ailleurs assez léger avec principalement les ventes au détail et la confiance des consommateurs.

“Les chiffres macroéconomiques américains continuent d’être bons et sont le signe d’une croissance pérenne”, selon M. Diday, pour qui Wall Street pourrait désormais avancer moins vite que les marchés européens.

Le prochain grand rendez-vous pour les marchés outre-Atlantique reste la décision que prendra la Réserve fédérale américaine (Fed) en 2015 sur la remontée de ses taux.

Enfin, très peu de résultats d’entreprises seront au programme sur le marché parisien, la grande majorité des sociétés ayant déjà dévoilé leurs comptes pour 2014.

“Les résultats sont plutôt bons. On voit les premiers effets de la baisse de l’euro, du prix du pétrole et de la croissance qui s’améliore”, remarque M. Diday.

Il note en outre “de plus en plus de rumeurs de fusions-acquisitions, ce qui est le signe d’un climat positif sur les marchés financiers”.

Euronext (CAC 40)