ôtel Matignon, à Paris (Photo : Francois Guillot) |
[09/03/2015 15:27:37] Paris (AFP) Le secrétaire d’Etat à la Simplification Thierry Mandon s’est montré favorable lundi à “une mission d’urgence” sur le régime social des indépendants pour résorber les retards de dossiers et améliorer l’accueil, pointant au-delà un besoin de “transparence” sur les prélèvements et prestations du RSI.
Interrogé sur le RSI à l’occasion de la manifestation de travailleurs indépendants, commerçants et artisans prévue ce lundi pour protester contre les dysfonctionnements du régime, M. Mandon s’est prononcé sur Sud Radio, au vu d’une étude “département par département des problèmes rencontrés par les indépendants”, pour “une mission d’urgence”.
“Je suis pour que nous créions -ce sera probablement une des mesures d’avril de la simplification- une sorte de mission, une task force, une mission commando qui ait pour effet de résorber complètement le retard des dossiers, pour que le RSI puisse fonctionner sans avoir ce boulet de chercher tout le temps à rattraper le temps qu’il a perdu”, a-t-il enchaîné.
Critiquant aussi le fait que le RSI soit “injoignable”, le secrétaire d’Etat a plaidé pour “revoir complètement, d’ici septembre 2015, les conditions d’accueil des usagers, avec téléphone, guichets, de manière à ce que les plaintes soient au moins reçues par quelqu’un de compétent au RSI”.
Et de préciser que ces contacts ne serviraient “pas seulement à renseigner les gens, mais surtout à arrêter la machine folle à contestations et à conflits”. “Parce que ce qui est terrible est qu’on vous demande des cotisations qui vous semblent indues, parfois excèdent votre chiffre d’affaires, et comme vous ne pouvez contacter personne, vous écrivez, vous n’avez pas de réponse, et ça y est, c’est parti, un huissier débarque etc….”, selon M. Mandon.
“Indépendamment des problèmes de retard de dossiers et de contact” à résoudre, il a insisté sur un “besoin de transparence” concernant les prélèvements sur les indépendants et les prestations liées et considéré qu'”il appartient aux gestionnaires du régime et aux représentants des usagers de recréer les conditions de cette transparence”.
Car, a fait valoir le secrétaire d’Etat à la Simplification et à la Réforme de l’Etat, “quand vous ne savez pas pourquoi on vous prélève ce qu’on vous prélève, le régime ne peut plus tenir debout”, les “fondements mêmes du régime sont fragilisés par cette opacité”.