égolène Royal, le 6 mars 2015 à Bruxelles (Photo : Emmanuel Dunand) |
[09/03/2015 16:05:05] Paris (AFP) La ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, Ségolène Royal, a déclaré lundi que “toutes les hypothèses” étaient sur la table dans le dossier du rapprochement entre EDF et Areva, y compris une fusion.
“Rapprochement, convergence, bien sûr. Fusion, peut-être, toutes les hypothèses sont sur la table”, a répondu la ministre sur BFMTV/RMC, à la question de savoir si une fusion entre les deux groupes publics était possible.
“Toutes les hypothèses sont actuellement regardées pour voir (…) où est l’intérêt de notre pays”, a-t-elle ajouté.
Le président François Hollande avait annoncé mercredi avoir demandé aux dirigeants d’Areva et d’EDF de travailler à un “rapprochement” des deux groupes publics, sans préciser selon quelles modalités.
Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, avait auparavant estimé que la “refonte” du partenariat entre les deux groupes pourrait aller “jusqu’à un rapprochement, y compris capitalistique”.
Areva a déclaré ne faire aucun commentaire sur ce sujet, tandis qu’EDF n’était pas joignable dans l’immédiat.
Les actions des deux groupes réagissaient négativement lundi. Vers 12h50, le titre EDF abandonnait 3,8% à 22,04 euros, soit la plus forte baisse de l’indice CAC 40. Sur les cinq dernières séances, l’action EDF perd plus de 10%. L’action Areva baissait de son côté de 1,36% à 9,16 euros.
“L’intérêt de notre pays, c’est de structurer des champions dans le domaine de l’énergie, car je vous rappelle qu’EDF et Areva ne font pas seulement dans l’énergie nucléaire mais aussi s’investissent puissamment dans les énergies renouvelables”, a également déclaré Mme Royal.
“Je veux que les entreprises industrielles françaises qui ont été à l’avant-garde de la mutation énergétique le restent et même puissent conquérir des parts de marché pour créer des emplois en France”, a-t-elle ajouté.
Areva a annoncé la semaine dernière une perte nette record de près de 5 milliards d’euros et un plan d’économies d’un milliard pour tenter de restaurer sa compétitivité.