Le prix du timbre fiscal imposé aux voyageurs afin de bénéficier de leur déclaration de devises en entrant en Tunisie est passé de 3 à 10 dinars, en vertu de l’article 45 de la loi des finances pour l’exercice 2015. C’est ce qu’a expliqué le colonel Mohamed Hédi Safer, directeur du bureau des études et de la législation au sein de l’Administration générale de la douane.
Dans une déclaration à TAP, il a souligné que ce timbre fiscal concerne les Tunisiens et les étrangers qui visitent la Tunisie, et que cette nouvelle disposition est entrée en vigueur, depuis le début du mois de janvier 2015.
M. Safer indique que l’importation de devises est soumise obligatoirement à la déclaration auprès des services douaniers, rappelant que le timbre fiscal existait auparavant.
Rappelons que des voyageurs ont récemment exprimé leur étonnement et leur surprise, à travers les réseaux sociaux (Facebook), sur les causes d’une telle décision, notamment s’il s’agit de remplacer celle (décision) relative à l’exemption des citoyens maghrébins de la taxe de sortie (30 d) du territoire tunisien, adoptée par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Le responsable de la douane a également rappelé que les Tunisiens qui voyagent en tant que touristes et qui bénéficient de l’allocation touristique (6.000 dinars par an et 3.000 dinars pour les personnes dont l’age est inférieur à 10 ans) sont tenus de rétrocéder aux banques les devises non dépensées. Le voyageur est tenu à présenter un document prouvant qu’il a rétrocédé le montant restant non dépensé, a-t-il encore rappelé.
Il a souligné que la circulaire de la BCT datée du 10 décembre 2014 relative à l’allocation touristique applicable à partir du 1er février 2015 précise, notamment, que la déclaration d’importation de devises délivrées par les services de la douane pour tout reliquat d’allocation touristique non utilisé et importé par le voyageur lors de son retour en Tunisie au cas où il veut en bénéficier de nouveau pour un prochain voyage au cours de la même année.
La circulaire vise à garantir une utilisation légale des devises, la lutte contre le commerce illicite de devises sur le marché noir et la préservation des ressources de l’Etat en devises.