Dans une interview accordée chez nos confrères d’econostrum.info, Jalloul Ayed, candidat au poste de président de la Banque africaine de développement, estime que «le système financier tunisien n’est pas en phase avec le niveau économique du pays, il devrait être en bien meilleure position».
Selon lui, étant composé de trois blocs (les banques publiques qui exigent des restructurations très importantes; les banques privées, et les banques étrangères), il «est difficile d’y créer des champions nationaux».
Dans son analyse, M. Ayed, tout rappelant que la Tunisie a plusieurs priorités, conseille de «restructurer les banques publiques, mais aussi augmenter les fonds propres des banques pour les aligner aux exigences de Bâle II et III car la Tunisie a pris du retard. Il faut donner aux banques tunisiennes une base financière plus forte pour leur permettre d’accommoder les exigences en matière de ratio réglementaire (division des risques, transformation) et pourquoi pas ambitionner de développer un réseau à l’étranger à l’image de ce que le Maroc a fait».
Ensuite, et à l’instar de plusieurs experts, Jalloul Ayed pense que «… l’avenir de la Tunisie et de la région se trouve au Sud. Sans négliger nos relations avec l’Europe, il faut préparer les plateformes d’accès aux entreprises tunisiennes dans les régions subsahariennes».
Par ailleurs, il considère “très faible“ le marché de taux domestiques en Tunisie, «sa création serait importante car elle permettrait de financer des grands projets à moyen et long terme, les banques commerciales n’accordant que peu de crédits à long terme».
Source : econostrum.info
